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Alexandre le Grand "le fils du songe 1"

Alexandre le Grand "le fils du songe 1"

Titel: Alexandre le Grand "le fils du songe 1"
Autoren: Valerio Manfredi
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pour la grandeur de leur pays.
    Se sentant incapable de satisfaire à une telle requête--il n'avait que quelques mots à transmettre--, le messager fut pris d'effroi. Il se racla la gorge et annonça d'une voix de stentor:
    " Roi, ton enfant est un garçon, il est beau, fort et en bonne santé !
    ALEXANDRE LE GRAND ~ T P Fn C m~ .~()N~`.F. 23
    -- Comment le sais-tu ? Tu l'as vu ?
    --Je n'aurais jamais osé, sire. Je me trouvais dans le cou loir, comme on me l'avait ordonné, avec mon manteau, ma besace et mes armes. Nicomaque est sorti et a prononcé... il a prononcé exactement ces mots: "Va, cours auprès du roi et dis-lui que son enfant est né. Dis-lui que c'est un garçon, qu'il est beau, fort et en bonne santé."
    --T'a-t-il dit s'il me ressemblait ? "
    Après un instant d'hésitation, l'homme répondit: " Il ne me l'a pas dit, mais je suis s˚r qu'il te ressemble. "
    Philippe se tourna vers Antipatros, qui s'empressa de lui donner l'accolade. A ce moment pFécis, le messager se rappela qu'il avait entendu autre chose t~ndis qu'il dévalait l'escalier. " Le médecin a également dit... "
    Philippe fit brusquement volte-face. " quoi ?
    --que la reine se porte bien, conclut le messager d'une seule traite.
    --quand cela s'est-il passé ?
    --Il y a deux nuits, peu après le coucher du soleil. Je me suis élancé
    dans les escaliers et je suis parti. Je ne me suis pas arrêté, je n'ai pas mangé, je n'ai bu qu'à ma gourde et je n'ai mis pied à terre que pour changer de monture... Il me tardait de te délivrer cette nouvelle. "
    Philippe revint sur ses pas et posa sa main sur son épaule. " Donnez à
    manger et à boire à cet ami. Tout ce qu'il désire. Et faites-le dormir dans un bon lit parce qu'il m'a apporté la plus belle des nouvelles. "
    Les ambassadeurs félicitèrent à leur tour le souverain et tentèrent de profiter de ce moment favorable pour conclure les négociations d'une façon plus avantageuse, l'humeur de Philippe s'étant de beaucoup améliorée. Mais le roi s'écria: a Pas maintenant ", puis sortit, suivi de son aide de camp.
    Il réunit aussitôt les chefs de ses unités de combat, com manda du vin et voulut porter un toast avec eux. Puis il ordonna: " Faites sonner les trompettes du rassemblement. Je veux voir mon armée parfaitement rangée, de l'infanterie à la cavalerie. Je veux les convoquer pour l'assemblée. "
    Le campement résonna du son des clairons et les hommes, déjà ivres ou à
    moitié nus sous leurs tentes avec les prosti tuées, se relevèrent,~
    enfilèrent leur armure, et, empoignant leurs lances, se h‚tèrent de fqrmer les rangs. Le son du clairon était pour eux comme la voix du roi hurlant dans la nuit.
    Philippe était déjà debout sur une estrade, au milieu de ses officiers.
    quand les rangs se furent recomposés, le soldat le plus ‚gé s'écria, selon une formule consacrée: " Pourquoi nous as-tu appelés, roi ? qu'attends-tu de tes soldats ? "
    Philippe avança. Il avait passé son armure de parade en fer et en or, ainsi qu'un long manteau blanc; ses jambes étaient gainées d'argent repoussé.
    Le silence n'était rompu que par l'ébrouement des che vaux et le cri des animaux nocturnes, attirés par les feux du campement. Les généraux qui flanquaient le souverain remarquèrent que son visage était aussi rouge que lorsqu'il s'asseyait devant le bivouac, et ses yeux aussi brillants.
    Il s'écria: " Hommes de Macédoine ! Dans ma maison, à Pella, la reine mra donné un enfant. Je déclare, en votre pré sence, qu'il est mon héritier légitime et je vous le confie. Son nom est
    " ALEXANDRE ! "
    Les officiers ordonnèrent aux soldats de présenter les armes: les fantassins brandirent leurs sarisses, d'énormes lances de combat mesurant douze pieds, et les cavaliers
    levèrent au ciel une forêt de javelines, tandis que leurs mon t ures piaffaient et hennissaient en m‚chant le mors.
    Puis tout le monde se mit à scander le nom du prince: Alexandre ! Alexandre ! Alexandre !
    Les soldats cognaient leurs lances contre leurs boucliers, pensant que la gloire du fils de Philippe monterait ainsi, avec leurs voix et le vacarme de leurs armes, jusqu'au séjour des dieux, parmi les constellations du firmament.
    quand l'assemblée fut dissoute, le souverain retourna, en compagnie d'Antipatros et de ses aides de camp, sous la tente o˘ les délégués de Potidée l'attendaient encore, avec patience et résignation. Philippe leur avoua: " Je n'ai qu'un seul regret: que
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