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Amy, ma fille

Amy, ma fille

Titel: Amy, ma fille
Autoren: Mitch Winehouse
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tôt après avoir épousé Alison. Ils avaient maintenant des jumeaux âgés de trois mois, Henry et Lucy, que j’avais hâte de rencontrer. Les enfants étaient super, et Henry était sur mes genoux quand Michael a reçu un appel de son père, mon oncle Percy, qui vit à Londres. Michael m’a passé le téléphone. Échange habituel : « Salut, tonton, comment ça va ? – Salut Mitch, et toi ? Comment va Amy ? » Je lui ai répondu que je l’avais vue juste avant de partir et qu’elle allait bien.
    Sur ce, mon portable a sonné. L’écran affichait « Andrew - sécurité ». Amy utilisait souvent le téléphone d’Andrew, son garde du corps, alors j’ai dit à mon oncle Percy : « Je crois qu’Amy m’appelle, justement » avant de rendre le combiné à Michael. Le petit Henry toujours sur mes genoux, j’ai répondu à mon portable.
    — Bonjour ma chérie, j’ai répondu.
    Mais ce n’était pas Amy, c’était Andrew. Je n’arrivais pas à comprendre ce qu’il disait.
    Tout ce que j’entendais, c’était :
    — Vous devez revenir, vous devez revenir.
    — Quoi ? Qu’est-ce que tu racontes ?
    — Vous devez venir, a-t-il répété.
    Le monde s’est dérobé sous mes pieds.
    — Est-ce qu’elle est morte ? ai-je demandé.
    — Oui.

1
    L’arrivée d’Amy
    Dès le premier jour, j’ai adoré ma fille ; plus grand-chose d’autre n’avait d’importance pour moi. Juste avant l’accouchement, je m’étais fait virer, soi-disant parce que j’avais réclamé quatre jours de congé pour l’occasion. Mais quand Amy est venue au monde, tous ces soucis se sont envolés. Je n’avais plus de boulot mais je suis quand même allé acheter une caméra JVC qui m’a coûté près de mille livres. Janis s’est mise en colère, mais je m’en fichais. J’ai filmé Amy et Alex pendant des heures et je possède toujours les vidéos.
     
    Alex montait souvent la garde à côté du berceau. Une nuit, je suis entré dans sa chambre : Amy était éveillée et Alex endormi par terre. Bonjour le garde ! J’étais un papa nerveux qui vérifiait systématiquement que son bébé allait bien. À cet âge-là, la respiration d’Amy était irrégulière. Je m’alarmais en disant à Janis : « Elle ne respire pas normalement ! », ce à quoi elle répondait que c’était habituel chez les bébés. Mais comme cette explication ne me satisfaisait pas, je prenais Amy dans mes bras et bien sûr, impossible de la remettre au lit après ça. Mais c’était un gentil bébé qui a fait ses nuits assez tôt, à tel point que Janis devait la réveiller pour la nourrir.
    Amy a appris à marcher le jour de son premier anniversaire, et à partir de là, elle nous a donné du fil à retordre. Elle était très curieuse ; dès qu’on la quittait des yeux, elle partait à l’aventure. Heureusement, nous avions de l’aide : ma mère et mon beau-père, ainsi que d’autres membres de la famille, venaient presque tous les jours à la maison. Parfois, quand je rentrais tard du travail, Janis m’annonçait qu’ils avaient mangé ma part du dîner.
    Janis était – et reste – une maman merveilleuse. Nos deux enfants ont appris à lire et écrire avant d’aller à l’école, et ce grâce à Janis. Quand je rentrais du travail, j’entendais leurs voix à l’étage et je montais sans bruit pour les observer : les enfants bordés dans leur lit, qui écoutaient les yeux grands ouverts Janis leur lire une histoire, attendant la suite avec impatience. C’était merveilleux d’assister à ça. C’était leur moment ensemble, tous les trois, et j’avoue que j’en étais un peu jaloux.
    Je n’étais jamais rassasié de mes enfants et parfois, quand je ne rentrais pas avant dix heures du soir, je ne pouvais pas m’empêcher, égoïstement, de les réveiller pour leur dire bonsoir. J’entrais, je secouais le berceau ou le lit et disais : « Oh, ça alors, ils sont réveillés ! », rien que pour leur faire un câlin. Cela rendait Janis folle, et elle avait raison.
    J’étais un papa très présent, mais plus pour jouer avec eux que pour leur lire des histoires. Alex et moi jouions au football ou au cricket dans le jardin et Amy insistait toujours pour participer : « Papa, papa ! Lance-moi la balle ! » Je lui faisais une passe, elle ramassait le ballon et le lançait par-dessus la clôture.
    Amy adorait danser et, comme le font la plupart des papas avec leur petite fille, je la faisais
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