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Un caprice de Bonaparte

Un caprice de Bonaparte

Titel: Un caprice de Bonaparte
Autoren: Stefan Zweig
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Stefan Zweig / Un caprice de Bonaparte
    Stefan Zweig est né à Vienne, le 28 novembre 1881, dans une famille d’industriels appartenant à la grande bourgeoisie israélite. Avec Hugo von Hofmannsthal, avec Robert Musil, avec Arthur Schnitzler, il est une des figures dominantes de cette génération prodigieuse de la littérature autrichienne dont l’épanouissement coïncidera avec la chute du vieil empire des Habsbourg.
    Sa situation de fortune le délivrant des préoccupations matérielles, c’est la seule curiosité qui guide ses études. Curieux, Zweig l’est à la fois de philosophie et de belles-lettres, d’histoire et de voyages. Jeune homme, il parcourt l’Europe à la découverte des littératures étrangères. Il se lie avec Verhaeren dont il traduit des poèmes en allemand, parvenant avec un rare bonheur à en restituer tout le lyrisme. Plus tard, il donnera aussi de remarquables versions de Verlaine et de Rimbaud. En 1901, à peine âgé de vingt ans, il fait paraître son premier recueil de vers, Cordes d’argent, suivi, en 1907, par les Guirlandes précoces. Son inspiration éminemment éclectique l’amène ensuite à se consacrer au théâtre. Il compose deux drames, Tersites (1907) et la Maison au bord de la mer (1911) .
    A cet humaniste accompli, à ce grand voyageur féru d’échanges intellectuels au-delà des nationalités, la guerre fait l’effet d’un traumatisme. Immédiatement, Zweig comprend qu’elle consomme la fin d’un monde ; c’est la signification qu’il lui donne dans tous les romans où il la met en scène. Ses convictions pacifistes s’expriment dans deux pièces de théâtre, Jérémie (1916) et l’Agneau du pauvre (1930). On peut regretter que ces œuvres intéressantes aient été éclipsées par Volpone (1927), qui demeure le plus grand succès théâtral de Zweig.
    En 1919, Zweig s’installe à Salzbourg où il restera quinze ans. C’est là qu’il écrit quelques-unes des nouvelles (parfois fort longues) qui lui apportent une célébrité mondiale : Amok (1922) , la Confusion des sentiments (1926) , les Heures étoilées de l’humanité (1928) , Vingt-Quatre Heures de la vie d’une femme (1934) . Avec la nouvelle, Zweig trouve sa veine la plus originale et s’affirme bientôt comme le peintre minutieux et magistral des drames de l’être intime. Le destin joue un grand rôle dans ses récits, mais le destin selon Zweig n’est pas une entité surnaturelle. A la lumière des enseignements de Freud (auquel il consacra un essai, et une partie de la Guérison par l’esprit, 1931) qui marquent profondément sa démarche romanesque, Zweig s’applique à révéler, dans le processus de fatalité dont ses héros et ses héroïnes sont victimes, la part qui revient au déterminisme de l’inconscient.
    Parallèlement, il fait œuvre de biographe et d’essayiste avec, en 1919, Trois maîtres (Dostoïevski, Balzac, Dickens), en 1925 la Lutte avec le démon (Kleist, Hölderlin, Nietzsche). Lorsqu’il interroge la vie de ces écrivains, il mêle librement le portrait clinique à la biographie et, par l’analyse des tourments et des motivations intérieurs, tente d’éclairer les mécanismes de la création. Son goût pour l’histoire lui inspire encore des vies de Fouché (son chef-d’œuvre biographique), de Marie-Antoinette, de Marie Stuart. Plus que par le rôle historique qu’ont joué ces personnages, on devine Zweig séduit par leurs figures pathétiques ou leurs destins d’exception. C’est en romancier qu’il les décrit et les fait vivre, leur restituant cette dimension de vérité intime dont l’histoire qui se fonde sur les seuls faits ne saurait complètement rendre compte.
    En 1934, Zweig vient s’établir à Londres pour y poursuivre les recherches préparatoires à sa vie de Marie Stuart. Son voyage n’a aucun motif politique, mais bientôt l’invasion de l’Autriche par les troupes de Hitler et sa réunion à l’Allemagne nazie dissuadent l’écrivain de rentrer dans son pays. C’est durant cet exil qu’il écrit Brûlant Secret (1938) et son unique roman, la Pitié dangereuse (1939). En 1940, il devient sujet britannique.
    Au début de la guerre, en compagnie de sa seconde femme, il quitte l’Angleterre pour les Etats-Unis et réside quelques mois dans la banlieue de New York. Puis, en août 1941, il décide de s’installer au Brésil. C’est à Petrópolis qu’il achève de rédiger son autobiographie, le Monde d’hier,
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