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Noir Tango

Noir Tango

Titel: Noir Tango
Autoren: Régine Deforges
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Remerciements
    L’auteur tient à remercier pour leur
collaboration le plus souvent involontaire, les personnes suivantes :
    Lenora Acufia de Randle, Henri Alleg, Waldo
Ansaldi, Robert Antelme, Roger Arnould, Robert Aron, Laura Ayerza de Castillo, Maurice
Bardeche, Willis Barnstone, Georges Bearn, Maurice Bedel, Michel ben Zohar, Christian
Bernadac, Hector Bianciotti, Adolfo Casares Bioy, Jorge Luis Borges, Ady Brille,
Barbara Buber-Neumann, Roger Caillois, Jolie Gil Casalis, Lucien Castella, Jean-François
Chaigneau, Patrice Chairoff, Fermin Chavez, Roberto Conde, Gérard de Cortanze, Jorge
Cruz, Dominique Deceze, Charlotte Delbo, Henri Deluy, Dominique Desanti, Gustavo
Fazio, Odile Felgine, Claude Fléauter, Frédéric Forsyth, Anne Frank, Gisèle
Freund, Romain Gaignard, Jean Galtier-Boissière, Charles de Gaulle, Ricardo A. Gietz,
G. M. Gilbert, Rita Gombrowicz, Witold Gombrowicz, Juliette Greco, Gilbert
Guilléminault, Robert Jay Lifton, Noé Jitrik, Pierre Kalfon, Thomas Keneally, Beate
Klarsfeld, Serge Klarsfeld, Primo Levi, Herbert Lieberman, Albert Londres, Félix
Luna, Pierre Luxwurmn, Mary Maim (Maria Flores), Micheline Maurel, Claude
Mauriac, François Mauriac, Jean-Yves Merian, Henri Michel, Edmond Michelet, Bartholomé
Mitre, Adrienne Monnier, Claude Montet, Charles Moshe Pearlman, Benno
Müller-Hill, Henri Nogueres, Silvina Ocampo, Victoria Ocampo, Albert Ouzoulias,
Cécile Ouzoulias-Romagnon, Octavio Paz Hornos, Eduarte Paz Leston, Moshe
Pearlman, ( La longue Chasse ), Eva Perón, Gilles Perrault, l’abbé Pierre,
Léon Poliakov, Sylvain Reiner, Charles Richet, Jacqueline Richet, Olivier
Richet, David Rousset, Catherine Roux, Fernando Saesay, Simone Saint-Clair, Horacio
Salas, Oscar Schindler, Victor Smeru, Jean-François Steiner, Janet Spencer
Talbois, Germaine Tillion, Maria Esther Vazquez, Le Magazine
Littéraire, Cahier de l’Herne, Michel C. Vercel, Charlotte Wardi, Pierre
Wiazemsky, Princesse Wiazemsky, Elie Wiesel, Simon Wiesenthal, Olga Wormser, Hector
Yanover, Saúl Yurkievich.

à mes enfants,
    Franck, Camille et Léa.

 
    « Seigneur,
qui êtes saint et véritable, jusqu’à
quand diffèrerez-vous de nous faire justice, et de
venger notre sang sur ceux qui habitent la terre. »
    L’APOCALYPSE
de Jean

1.
    Le bonheur avait cloué Léa sur place dès qu’elle
avait vu François Tavernier s’avancer vers elle tenant le petit Charles par la
main. C’était bien eux, ici, à Montillac, Montillac qu’elle avait cru détruit à
jamais et qui résonnait du crissement de la scie des charpentiers, de coups de
marteaux, de la chanson d’un ouvrier :
    Un maçon chantait une chanson,
Tout là-haut sur le toit des maisons.
    Sa maison renaissait…
    Elle comprit dans un serrement de cœur
heureux qu’il en était l’artisan. Immobile, elle regardait son amant retrouvé ;
vivant ! il était vivant, la contemplant, incrédule, ébloui, bouleversé… Il
eut un élan vers elle mais Charles fut plus rapide. Avec émotion, Léa serra l’enfant
entre ses bras, balbutiant des mots tendres et incohérents. Le repoussant
doucement, elle s’agenouilla pour mieux le voir. Comme il avait grandi ! comme
il ressemblait à sa mère ! Le souvenir de Camille morte lui arracha un
gémissement.
    — T’as mal ? s’inquiéta l’orphelin.
    — Non, mon chéri, je suis si contente
de te revoir…
    — Alors, pourquoi tu pleures ?
    Comment expliquer à un garçon de cinq ans
que les larmes pouvaient exprimer la joie aussi bien que la peine ?
    Qui était ce bébé blond qui s’accrochait à
la jupe de son uniforme et cette jeune femme vêtue d’une robe à fleurs qui lui
rappelait celle que portait sa mère l’été d’avant la guerre ?
    — Françoise ?…
    Avant de l’embrasser, sa sœur l’aida à se
relever. Puis ce fut le tour de Laure, habillée à la dernière mode, de Lisa, rose
sous ses boucles blanches, d’Albertine, dont le sévère chignon n’arrivait pas à
atténuer l’air de bonté, Ruth, la chère Ruth, gardienne des souvenirs d’enfance,
vieillie, voûtée, aux pauvres mains agitées de tremblements… Portée de l’une à
l’autre, pas vraiment présente, comme si ces baisers, ces caresses, ces mots
affectueux ne lui étaient pas adressés. Il y avait pour Léa, après les ruines
de Berlin, de l’Allemagne vaincue, quelque chose d’irréel à se retrouver sur
cette terre, dans ce domaine où elle avait cru ne jamais revenir.
    Peu à peu, le bonheur du retour, la
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