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Madame Catherine

Madame Catherine

Titel: Madame Catherine
Autoren: Franck Ferrand
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    Notice
    C’est le lot des grands rois que de laisser, en disparaissant, un vide impossible à combler. Avec la mort de François I er et l’avènement d’Henri II, la France bascule ainsi dans l’instabilité. À la Cour, triomphent les milieux dévots qui, dans l’entourage d’Henri dauphin, avaient si longtemps guigné le pouvoir. Ivres de leur importance toute neuve, ils se laisseront emporter dans un tourbillon de luxe et d’ostentation. Rarement la France aura été si pauvre ; rarement ses chefs auront tant dépensé.
    Quoique son épouse, Catherine de Médicis, lui ait assuré – sur le tard – une descendance inespérée, le roi Henri demeure entiché de sa vieille favorite, Diane de Poitiers, qu’il titre duchesse de Valentinois. Pour cette femme de tête, le temps de la revanche est donc venu. Les nominations et les grâces, les vastes chantiers, jusqu’à certaines orientations du Conseil en fait de guerre ou de diplomatie : tout passe désormais par elle ; son pouvoir atteint des sommets.
    On vantera, dans les siècles suivants, l’empire de Diane sur les architectes, les artistes et les poètes de la « deuxième Renaissance » ; il ne faudrait pas négliger pour autant la part politique, combien plus sombre, de son influence. Or, sous l’égide de cette plus-que-reine, deux partis se disputent la faveur du nouveau maître.
    Celui du connétable de Montmorency, plus ou moins fidèle au souvenir de la régente Louise, continue de prôner l’entente avec les Habsbourg ; mais le vieux sanglier se trouve gêné aux entournures par la méfiance de Diane à son encontre, et par l’adhésion d’une partie de sa famille à la Réforme.
    Face à lui, le clan des Guises connaît une ascension fulgurante. Eux se veulent les champions du catholicisme. Forts de leur étroite parenté avec la reine d’Écosse Marie Stuart, fiancée tout enfant au dauphin, le duc de Guise – fameux par sa balafre – et son frère, le sémillant cardinal de Lorraine, vont pousser leur avantage de bataille en traité, de conflit d’influence en révolution de palais. Leur grande affaire sera la reprise de la guerre en Italie, si coûteuse et si peu rentable... Le Trésor achèvera de s’y épuiser.
    Les difficultés du roi de France font évidemment l’affaire de ses ennemis, à commencer par le vieux Charles Quint, roi d’Espagne et empereur germanique – il finira par abdiquer ces couronnes en faveur de son fils, Philippe, et de son frère, Ferdinand ; à ses yeux, la lutte contre les protestants d’Allemagne n’en reste pas moins prioritaire. En Angleterre, la posture schismatique d’Henry VIII se maintient sous Édouard VI, avant le revirement sanglant du règne catholique de Marie Tudor.
    Mais en dépit de l’ancrage des grandes monarchies dans le giron de l’Église romaine – alors en plein concile – le courant religieux qui, né de Luther, s’est amplifié avec Calvin pour gagner l’Europe de l’Est et du Nord, est en train d’infiltrer le royaume de Saint Louis. Des foyers de Réforme s’y constituent un peu partout, au grand dam d’Henri II et de ses conseillers, qui ne savent opposer à cette poussée qu’une répression aveugle.
    De tels défis politiques, militaires et surtout religieux, appelleraient les soins d’un monarque aux qualités exceptionnelles ; or celles du roi Henri, bien qu’indéniables, ne dépassent guère l’honnête moyenne... C’est tout le drame d’un règne hautement contrasté, où les plus brillantes manifestations d’une culture à son apogée n’accompagneront jamais qu’une série de crises, de désastres et de calamités. Avec, au bout du chemin, cette embarrassante question : pourquoi, mais pourquoi diable, l’Histoire a-t-elle voulu les imputer, en gros comme en détail, à la reine Catherine ?

 
    Les personnages
    — Henri II, roi de France depuis 1547 (né en 1519).
    — Catherine de Médicis, reine de France, son épouse (née en 1519).
    — François, fils aîné des précédents, dauphin (né en 1544).
    — Marie Stuart, reine d’Ecosse, fiancée au précédent (née en 1542).
    — Diane de France, fille naturelle légitimée du roi (née en 1538).
    — Diane de Poitiers, duchesse de Valentinois (née en 1500).
    — Anne de Montmorency, connétable de France (né en 1493).
    — François de Montmorency, fils du précédent (né en 1530).
    — François, ancien comte d’Aumale, duc de Guise (né en
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