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Ma mère la terre - Mon père le ciel

Ma mère la terre - Mon père le ciel

Titel: Ma mère la terre - Mon père le ciel
Autoren: Sue Harrison
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SUE HARRISON
    Ma mère la terre
    mon père le ciel
    Huit mille ans avant notre ère, les glaces recouvrent la plus grande partie de la planète. Dans les îles Aloutiennes, où pêcheurs et chasseurs affrontent la menace continuelle de la faim, naît la jeune Chagak, promise dès l'enfance à Traqueur de phoques, l'un des plus valeureux jeunes hommes de la tribu.

    Le massacre des siens par une horde de nomades va bouleverser son destin. Elle doit s'enfuir, seule dans un monde hostile, emmenant son petit frère de quatre mois. Sa vie sera dominée par l'appel de la vengeance...
    Cette épopée envoûtante, servie par une remarquable documentation, nous entraîne dans les commencements de l'humanité, au cœur d'un monde hanté par la violence, la peur, l'obsession de survivre, l'amour.
    31/4638/8 Code prix

    LP 12
    Dépôt légal Impr. 3457D Édit .4259 04/1999 0
    9 f O C. C. J J IH-UJOt
    MA MÈRE LA TERRE MON PÈRE LE CIEL
    Sue Harrison vit avec son mari et ses deux enfants dans le Michigan aux États-Unis. Sa grande fresque romanesque est le fruit de dix années de recherches sur l'anthropologie préhistorique, la culture, l'archéologie et les langues des Américains d'origine et a connu un grand succès aux États-Unis. Elle comprend Ma mère la terre, mon père le ciel, Ma sœur la lune et Mon frère, le vent.
    Paru dans Le Livre de Poche : Ma sœur la lune
    SUE HARRISON
    Ma mère la terre Mon père le ciel
    traduit de laméricain par marie-louise navarro
    LATTÈS
    Titre original :
    mother earth, father sky
    publié par Doubleday
    © 1990, by Sue Harrison © 1996, Éditions Jean-Claude Lattès pour la traduction française
    A Neil
    qui m'a tout appris sur la joie et la vie,
    à nos enfants Neil et Krystal qui nous ont tout appris sur l'amour,
    et à la mémoire de notre fille
    Koral.

    PROLOGUE
    Le bâton à creuser en os de baleine était froid dans la main de Shuganan. Il s'appuya dessus en marchant et l'extrémité de la canne marquait son passage par de petits trous dans les graviers sombres de la plage.
    La raideur des articulations de Shuganan avait déformé son corps. Autrefois il était grand et mince, maintenant son dos était voûté, ses mains déformées et ses genoux enflés. Mais quand il se trouvait près de la mer et que les vagues venaient se briser à ses pieds, il se sentait jeune encore.
    Au bord du rivage, à l'endroit où la marée avait laissé une flaque d'eau, Shuganan vit plusieurs oursins. Il pataugea dans l'eau et utilisa son bâton pour pousser les oursins dans son panier qui était presque plein.
    Puis il aperçut le morceau d'ivoire. Ses mains tremblèrent en ramassant ce fanon de baleine, cadeau rare offert par quelque esprit bienveillant.
    Un autre signe, pensa-t-il, quelque chose de plus qu'un rêve. Shuganan ferma les yeux et serra la sculpture inachevée qu'il portait suspendue à son cou. C'était une des nombreuses figurines qu'il avait exécutées, mais celle-ci semblait être sortie de l'ivoire de son propre gré. Shuga-nan avait tenu le couteau, mais en travaillant c'était comme si d'autres mains avaient guidé la sienne, comme s'il avait seulement regardé pendant que la lame faisait jaillir l'image. — Bientôt ! dit-il.
    Dans sa joie il se mit à rire et pendant un moment son rire parut aussi fort que le vent, plus bruyant que la mer.
    P remière partie ÉTÉ 7056 AVANT J.-C.
    1
    Six jours. Les chasseurs étaient partis depuis six jours, et pendant ce temps il y avait eu un orage, de la pluie et du tonnerre qui semblaient venir des montagnes et les vagues avaient laissé les plages nues.
    Six jours. C'était trop long, pensa Chagak. Beaucoup trop long. Et pourtant elle s'assit sur le bas monticule de l'ulaq en terre de son père et attendit en regardant la mer. Elle lissa les plumes sombres de son suk. Sa mère lui avait donné ce vêtement le matin afin de remplacer le parka à capuchon pour enfant devenu trop petit. Ce cadeau était un signe que Chagak était maintenant une femme, mais il représentait encore davantage. C'était aussi la façon de sa mère de s'adresser aux esprits, une petite voix de femme qui disait : « Vous voyez, ma fille porte un nouveau suk. Il est temps de se réjouir. Sûrement vous n'allez pas plonger ce village dans le malheur. »
    Aussi Chagak tendit-elle ses bras dans le vent, prière silencieuse pour que les esprits la voient, remarquent ce magnifique suk que sa mère avait confectionné avec tant de soin, utilisant plus de vingt
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