Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
L'honneur de Sartine

L'honneur de Sartine

Titel: L'honneur de Sartine
Autoren: Jean-François Parot
Vom Netzwerk:
LISTE DES PERSONNAGES
    N icolas L e F loch  : commissaire de police au Châtelet
    L ouis de R anreuil  : son fils, page de la Grande Écurie
    A imé de N oblecourt  : ancien procureur
    M arion  : sa cuisinière
    P oitevin  : son valet
    C atherine G auss  : sa cuisinière
    P ierre B ourdeau  : inspecteur de police
    P ère M arie  : huissier au Châtelet
    T irepot  : mouche
    R abouine  : mouche
    G uillaume S emacgus  : chirurgien de marine
    A wa  : sa cuisinière
    C harles H enri S anson  : bourreau de Paris
    N aganda  : chef micmac
    L a P aulet  : tenancière de maison galante et devineresse
    S artine  : secrétaire d’État, ministre de la Marine
    L e N oir  : lieutenant général de police
    A miral d ’A rranet  : lieutenant général des armées navales
    A imée d ’A rranet  : sa fille
    T ribord  : leur majordome
    L a B orde  : fermier général, ancien premier valet de chambre du roi
    T hierry de V ille d ’A vray  : son successeur
    N ecker  : directeur général des finances
    S ainte -J ames  : trésorier général des colonies
    J acques B ougard de R avillois  : fermier général
    S ophie B ougard  : sa mère veuve
    C harlotte de R avillois  : sa femme
    A rmand B ougard de R avillois  : son fils aîné
    C harles B ougard de R avillois  : son fils cadet
    R ichard M elot  : son commis
    M. E dme de C hamberlin  : ancien contrôleur général de la Marine, oncle de Charlotte
    T iburce M auras  : son valet de chambre
    L a L ofaque  : fille galante, protégée de ce dernier
    J acques M eulière  : garçon tabletier, son amant
    M aître G ondrillard  : notaire
    A ndré P atay  : commis à la Trésorerie générale de la Marine
    C omte de B esenval  : colonel des gardes suisses
    M adame L ouise  : fille de Louis XV, mère Thérèse de Saint-Augustin, prieure du carmel de Saint-Denis
    S ébastien M ercier  : écrivain
    B aptiste G remillon  : sergent à la compagnie du guet
    M.  de G évigland  : médecin
    M. R odollet  : écrivain public

Prologue
    « Quel mortel reste juste s’il ne redoute rien ? »
    Eschyle

    Paris, lundi 5 juin 1780
    La sourde rumeur du souper montait jusqu’à lui. Parfois, malgré sa mauvaise oreille et ses bourdonnements, il percevait le tintement des cristaux et les éclats de rire. Il soupira. Encore une de ces soirées dispendieuses qu’affectionnait son neveu. Il réprouvait ces réunions de sociétés mêlées. Avant que sa santé ne se détériore, il y avait pris part davantage par curiosité que par goût. Il en avait été puni par le scandale ressenti. La vie se chargerait-elle de mettre du plomb dans cette tête légère ? Ce n’était pas faute d’avoir sermonné, d’avoir répété à satiété que l’opulence d’une famille ne s’édifiait pas en un jour. Volonté, rigueur, prudence et modestie avaient longtemps présidé à l’irrésistible montée de la leur. Enfin… La leur ? C’était de la sienne qu’il parlait. Ce neveu ne l’était que par alliance, le fâcheux résultat d’un marché qu’alors il avait condamné.
    À l’époque, par une de ces clairvoyances particulières qui sont quelquefois départies par le destin, il avait déchiffré dans cet événement une sorte de mésalliance, un alliage de métaux disparates. Oh ! Certes sa nièce ne possédait rien qui pût aimablement attirer, sinon sa bonté et sa douceur, qualités qui pesaient peu dans le siècle. Il la tenait en affection, elle demeurait dans le tendre d’un cœur que la vie avait desséché. Il la considérait comme sa fille. À y bien réfléchir, elle avait été vendue, ou plutôt offerte en gage d’un traité dans lequel seuls les intérêts des parties en présence importaient. Comment en était-on arrivé là ! La faillite, puis la suppression, de la Compagnie des Indes avaient contraint Gaspard de Ravillois, son beau-frère, le père de Charlotte, à de cruels ajustements. Sans réussir à sauver sa fortune, il avait pourtant tenu à honneur de rembourser tous ceux qui lui avaient confié des fonds. Charlotte avait été sacrifiée sur le temple de la vertu. Sans dot, elle avait apporté le nom d’une famille ancienne que l’événement n’avait pas fait démériter, bien au contraire. En y songeant, il en éprouvait encore une sorte de fureur. Il y décelait un acte honteux, une trahison.
    De cette union deux fils étaient nés qui assuraient la pérennité mâle des Bougard, désormais Bougard de Ravillois. Qu’il fût
Vom Netzwerk:

Weitere Kostenlose Bücher