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Lettres

Titel: Lettres
Autoren: Frida Kahlo
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Frida Kahlo (1907-1954) est née au Mexique d’un père d’origine allemande et d’une mère Mexicaine d’origine indienne. Elle décide, dès son plus jeune âge, de ne pas suivre le même parcours que les autres femmes mexicaines, et veut voyager, étudier et être libre. Elle entame de brillantes études, s’intéresse à la politique et cherche à faire émerger une âme mexicaine dans son pays nouvellement indépendant.
    Atteinte de poliomyélite, ce qui lui déformera le pied droit et qui lui vaudra le surnom de « Frida l’estropiée », Frida connaît la souffrance physique très jeune. À dix-huit ans, le 17 septembre 1925, en revenant de son école d’art, son bus percute un tram, une barre de fer la transperce de l’abdomen au vagin. Cet accident sera un grand tournant dans sa vie. Devant rester dans son lit, coincée dans son corset, elle fait installer un miroir au-dessus de son lit. C’est donc là qu’elle y peindra une grande partie de son œuvre, dont ses autoportraits. Tout au long de sa vie, Frida devra subir de très nombreuses interventions chirurgicales.
    Sa vie est également marquée par ses amours tumultueuses avec le célèbre muraliste mexicain Diego Rivera. Tous deux ont partagé leur vie entre leur pays natal et les États-Unis, notamment San Francisco. Frida Kahlo a joué un rôle important pour le mouvement artistique mexicain de l’époque.
     
    Raquel Tibol est née en Argentine en 1923. Elle a étudié à l’université de Buenos Aires, et en 1953, s’est installée à Mexico où elle devint la secrétaire de Diego Rivera. C’est à cette époque qu’elle a rencontré Frida Kahlo. Critique d’art et chercheuse, elle a travaillé en tant qu’experte dans des musées, aussi bien à Mexico que dans d’autres pays, et a écrit un grand nombre de monographies. Parmi elles, on en trouve notamment sur Fernando González Gortázar, Rufino Tamayo, Diego Rivera, José Clivez Morado, Feliciano Peña et deux sur Frida Kahlo. Ses ouvrages sont traduits en sept langues.

Prologue
    Le 25 mai 1953, je suis arrivée chez Frida Kahlo, dans sa maison de Coyoacán située au coin des rues Allende et Londres (aujourd’hui transformée en musée Frida Kahlo). Je rentrais avec Diego Rivera de Santiago du Chili, après un bref détour par La Paz, en Bolivie. À l’aéroport, nous avions été accueillis par Ruth Rivera Marin, Emma Hurtado, Elena Vásquez Gómez et Teresa Prœnza. Le groupe avait décidé que je devais être hébergée chez Frida, dans l’espoir que notre cohabitation lui serait bénéfique. En effet, dans l’attente de l’amputation annoncée de sa jambe droite, elle était rongée par une angoisse intense et incontrôlable. Cristina Kahlo, qui soutenait sa sœur autant qu’elle le pouvait, approuva cette proposition qui allait lui permettre de respirer un peu, elle qui demeurait sans discontinuer au chevet de sa sœur.
    Au Chili et durant notre long périple depuis l’Amérique du Sud, Rivera m’avait transmis son admiration pour Frida, dont l’état physique et mental du moment le désespérait. Mais il ne m’avait rien dit de l’atmosphère lourde et morbide qui régnait chez elle. Une préparation eût été requise, afin de me doter d’un passeport spirituel qui aurait atténué l’étrangeté de ma présence en un lieu que j’envahissais sans que la maîtresse des lieux ni moi-même en eussions été préalablement averties.
    Je tentai de m’adapter à ces circonstances inattendues en ayant recours à ce qui avait été mon travail à Santiago   : le journalisme culturel. Je proposai à Frida de me dicter sa biographie, ce qu’elle accepta avec enthousiasme. Sitôt dit, sitôt fait. Mais une surdose de Demerol eut bientôt raison de notre projet en mettant en péril la vie de ce « cerf blessé », gravement blessé. Lorsque j’eus compris à quel point les événements étaient complexes et les énergies tendues dans la maison de Coyoacán, je pris la décision de changer de décor.
    La qualité des premières notes prises pour la réalisation de la biographie alimenta d’abord mon désir de poursuivre dans cette voie. Mais, aux alentours du mois de février 1954, j’acquis la conviction que cela ne serait pas possible. Je pris alors la décision de publier le travail en cours dans le supplément México en la Cultura du journal Novedades . Les premières pages parurent le 7 mars 1954 sous le titre « Fragments pour une vie de Frida
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