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Les pièges du désir

Les pièges du désir

Titel: Les pièges du désir
Autoren: Diane Gaston
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lui assener un coup de pied, puis se ravisa. Edwin se roula en boule et poussa un gémissement. 
    – Papa, papa, réveillez-vous ! criait l’enfant, qui secouait l’épaule de son père. 
    La femme l’écarta doucement. 
    – Il est mort, Claude. On ne peut plus rien faire pour lui. 
    Le capitaine échangea un regard avec Jack. 
    – Est-ce le fils de Tranville qui l’a tué ? 
    Jack secoua la tête. 
    – Je n’en sais rien. Je ne l’ai pas vu faire en tout cas. Quand je suis arrivé, il s’en prenait à la mère. 
    – Nom d’un chien ! Que va-t–elle devenir ? fit le capitaine, qui jeta un nouveau coup d’œil vers la femme. 
    Il se raidit en entendant retentir à proximité les cris de la soldatesque ivre. 
    – Il faut les sortir d’ici. 
    Il appela le lieutenant d’un geste. 
    – Landon, ramenez le jeune Tranville au camp. Et vous, enseigne Vernon, je vais avoir besoin de vous. 
    Landon parut atterré. 
    – Vous n’avez pas l’intention de la livrer, tout de même ? 
    – Bien sûr que non, rétorqua sèchement le capitaine. Je vais lui trouver un endroit sûr où elle pourra rester le temps que l’émeute se calme. Peut-être une église. 
    Il regarda tour à tour son lieutenant et Jack. 
    – Pas un mot de tout cela à qui que ce soit, vous deux. D’accord ? 
    – Ce Tranville devrait être pendu pour ce qu’il a fait ! protesta Landon. 
    – Si nous le dénonçons, le général aura notre peau. Ce n’est pas son fils qui perdra la tête, mais nous ! 
    Il désigna la femme du menton. 
    – Il peut même s’en prendre à elle et au petit. Son imbécile de fils est tellement ivre qu’il ne sait peut-être même pas ce qu’il a fait. 
    – La boisson n’est pas une excuse, répliqua le lieutenant, outré. 
    Après quelques secondes, il hocha cependant la tête. 
    – Très bien. Nous nous tairons. 
    Le capitaine se tourna vers Jack. 
    – Ai-je votre parole, enseigne ? 
    – Vous l’avez, monsieur. 
    Cette promesse arrangeait Jack, qui ne tenait pas à ce que le général ou son fils apprennent qu’il s’était trouvé là. 
    Un fracas de verre brisé non loin d’eux précéda l’effondrement du toit d’un bâtiment en flammes, qui projeta alentour une gerbe d’étincelles. 
    – Il faut nous hâter, dit le capitaine. 
    Il s’arrêta pourtant quelques secondes, le temps de serrer la main de Jack. 
    – Je suis le capitaine Deane, et voici le lieutenant Landon. 
    Jack inclina la tête. 
    – Très honoré, messieurs… 
    Deane s’adressa ensuite à la femme. 
    – Y a-t–il une église dans les parages ? 
    – Non, capitaine, répondit-elle dans un anglais hésitant. Mais il y a ma maison. Venez, je vais vous montrer le chemin. 
    Le lieutenant releva Edwin et le chargea sur son épaule tel un vulgaire ballot. 
    – Soyez prudent, lui recommanda Deane. 
    Landon hocha brièvement la tête, jeta un regard circonspect autour de lui et s’éloigna dans la direction d’où ils étaient venus. 
    – Venez avec moi, dit le capitaine à Jack. 
    Il baissa les yeux vers le corps du Français qui gisait près d’eux. 
    – Nous allons devoir le laisser là, murmura-t–il avec un visible regret. 
    – Bien, monsieur. 
    – Allons, en route ! 
    Après un dernier regard désespéré sur son mari, la femme passa un bras autour des épaules de son fils et les invita d’un geste à la suivre. Ils parcoururent l’allée et s’arrêtèrent devant le seuil d’une demeure dont la façade donnait sur une étroite ruelle. 
    – Ma maison, chuchota-t–elle. 
    La porte était entrouverte. Le capitaine leur fit signe d’attendre et entra. Il ressortit du bâtiment quelques instants plus tard, rassuré. 
    – C’est bon, il n’y a personne. 
    Jack pénétra à l’intérieur. Partout, ce n’était que meubles et vaisselle brisés, papiers éparpillés. La maison comprenait seulement un salon, une cuisine et une chambre. Jack repoussa des débris du pied pour faire un peu de place, tandis que le capitaine Deane tirait dans le salon les restes d’un matelas. La femme revint de la cuisine avec des tasses d’eau, qu’elle leur offrit. Jack but avidement la sienne. 
    – Pouvez-vous monter la garde ? lui demanda le capitaine après s’être désaltéré. Je vais somnoler une heure ou deux, puis je prendrai la relève. 
    – Oui, monsieur, acquiesça Jack. 
    De toute façon, il se sentait incapable de
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