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Le vétéran

Le vétéran

Titel: Le vétéran
Autoren: Frederick Forsyth
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terre.
    Burns hocha la tête. Tandis que l'équipe du POLSA inspectait à quatre pattes les allées nauséabondes entre les immeubles en béton et que les policiers en uniforme essayaient de recueillir de nouveaux témoignages, Jack Burns pénétra dans la boutique de Mr Patel.
    - Je suis l'inspecteur Burns, dit-il en présentant sa carte. Et voici l'inspecteur Skinner. Si j'ai bien compris, c'est vous qui avez appelé le 999.
    L'attitude de Mr Patel étonna Jack Burns, qui travaillait depuis trois ans dans la police métropolitaine, rattaché depuis le début au poste de Dover.
    Accoutumé à la population de son Devon natal, qui aidait toujours la police de son mieux, il avait eu un choc en arrivant dans les quartiers nord-est.
    Mr Patel lui rappelait le Devon. Il avait vraiment envie de coopérer. Il s'exprimait
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    en termes clairs, concis et précis. Dans la longue déposition recueillie par l'inspecteur Skinner, il relata en détail ce qu'il avait vu et fournit un signalement exact des deux agresseurs. Jack Burns se prit de sympathie pour lui. Si seulement des témoins comme Veejay Patel d'Edmonton se présentaient dans toutes les affaires... La nuit tombait sur Meadowdene Grove lorsqu'il signa la déposition notée à la main par l'inspecteur Skinner.
    - Si vous voulez bien, monsieur, lui dit Burns avant de partir, j'aimerais que vous passiez au poste pour regarder quelques photos. Vous reconnaîtrez peut-être ces deux individus. «a nous ferait gagner un temps fou de savoir qui nous recherchons exactement.
    Mr Patel se confondit en excuses.
    - Pas ce soir, si ça ne vous dérange pas. Je suis tout seul au magasin et je ferme à dix heures. Mais mon frère revient demain. Vous comprenez, c'est le mois d'ao˚t, il a pris des congés... Je pourrai m'échapper dans la matinée.
    Burns réfléchissait. ¿ dix heures et demie, on l'attendait au tribunal pour une mise en détention provisoire. Il devrait confier l'affaire à Skinner.
    - Onze heures, ça vous va ? Vous connaissez le commissariat de Dover Street ? Demandez-moi à l'accueil.
    - C'est rare de trouver des gens comme lui, observa Skinner tandis qu'ils regagnaient leur véhicule en face de la boutique.
    - H me plaît bien, répondit Burns. quand on aura identifié ces salopards, je crois qu'on arrivera à un résultat.
    Pendant le trajet de retour vers Dover Street, l'inspecteur Burns apprit par radio dans quel hôpital on avait transporté le blessé, et le nom du policier qui était resté sur place. Cinq minutes plus tard, il entra en contact avec lui.
    - Je veux que vous me rapportiez au poste toutes ses affaires dans un sac en plastique, demanda-t-il au jeune officier. Et que vous vérifiiez son identité. On ne sait toujours pas qui c'est. quand vous aurez tout ça, appelez le poste et quelqu'un viendra vous relever.
    Le professeur Bateman se moquait éperdument du nom et de l'adresse de l'homme couché sur le chariot. Il ne voulait même 17
    pas savoir qui l'avait mis dans cet état. Son seul souci, c'était de le maintenir en vie. Le chariot avait été directement transporté du parking à
    la salle de réanimation, o˘ l'équipe des urgences s'attela à la t‚che. Cari Bateman ne doutait pas que le patient souffrait de multiples blessures, mais les consignes étaient claires. D'abord celles qui mettaient la vie en danger ; les autres pouvaient attendre. H appliqua donc les procédures d'urgence en quatre étapes.
    Priorité numéro un, les voies respiratoires. L'auxiliaire s'était bien débrouillé. L'air circulait, malgré un léger sifflement. La nuque était immobilisée.
    Deuxième étape, la respiration. Le professeur fit découper la veste et la chemise et ausculta la cage thoracique de face et de dos avec un stéthoscope. H découvrit deux côtes fêlées. Comme les phalanges contusionnées et les dents cassées, elles ne présentaient pas un grand danger et pouvaient attendre. En dépit de ses côtes abîmées, le patient avait toujours un souffle régulier. Inutile de se lancer dans une opération orthopédique délicate si un malade décide d'arrêter de respirer.
    Le pouls lui donnait de l'inquiétude. H était monté au-dessus de cent, quand la moyenne était de quatre-vingts pulsations. Trop rapide. «a dénotait probablement un traumatisme interne.
    …tape numéro trois : la circulation. En moins d'une minute, le professeur Bateman fit poser deux cathéters. L'un des deux servit à prélever vingt millilitres de sang destinés
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