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Le vétéran

Le vétéran

Titel: Le vétéran
Autoren: Frederick Forsyth
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informations décevantes que le professeur Bateman lui avait fournies sur le poing droit de la victime.
    La nuit promettait d'être longue. L'arrestation avait eu lieu à sept heures et quart. «a lui laissait vingt-quatre heures avant que le commissaire divisionnaire lui accorde douze heures de plus, ou que les juges de paix allongent la garde à vue de vingt-quatre heures. Ayant participé à
    l'interpellation, il devrait remplir un rapport supplémentaire, signé
    devant témoin. En outre, l'expert médical était censé certifier sur l'honneur que les deux hommes étaient bien en état d'être interrogés. Pour parvenir à de quelconques conclusions, il aurait besoin de tous leurs vêtements et du contenu de leurs poches, ainsi que du résultat des analyses de sang.
    L'oil de lynx de Luke Skinner s'était déjà assuré que les deux 26
    hommes n'avaient rien laissé tomber de leurs poches avant d'entrer dans le fourgon de police. Mais rien n'avait pu empêcher Cornish de signaler aux officiers qu'il voulait un avocat, le plus vite possible. «'avaient été ses premiers mots. Le message ne s'adressait pas aux policiers, mais à son abruti de complice. Priée reçut le message cinq sur cinq.
    Les formalités prirent plus d'une heure. Le crépuscule tombait. L'expert partit en laissant un document attestant que les deux prévenus étaient en état de subir un interrogatoire, et que le nez de Priée était cassé au moment de l'arrestation. Les deux malfaiteurs furent enfermés dans des cellules séparées, vêtus de l'uniforme fourni par la police. On leur avait donné une tasse de thé et on leur apporterait plus tard un repas chaud de la cantine. Le règlement et rien que le règlement... Burns coula un regard dans la cellule de Priée.
    - Je veux un avocat, dit celui-ci. Je dirai rien de plus.
    Cornish réagit de la même manière. H se borna à sourire en réclamant un avocat.
    L'avoué commis d'office était Mr Lou Slade. Dérangé pendant son dîner, il insista néanmoins pour rencontrer ses clients avant de rentrer chez lui. Il arriva au poste peu avant neuf heures et eut un entretien privé avec chacun des suspects dans la salle d'audition.
    - Vous pouvez procéder aux interrogatoires en ma présence si vous le souhaitez, inspecteur, annonça-t-il en ressortant. Mais je vous préviens que mes clients n'ont aucune déclaration à faire. Us déclinent toute responsabilité dans cette affaire et nient s'être trouvés sur les lieux à
    l'heure dite.
    Avocat chevronné, il avait déjà traité des affaires similaires. H s'était fait une idée de ses clients et ne croyait pas un mot de ce qu'ils affirmaient, il avait pourtant une mission à accomplir.
    - Comme vous voudrez, répondit Burns. Mais les présomptions sont déjà très lourdes et les preuves ne cessent de s'accumuler. S'ils passaient aux aveux, il se peut même que je croie que la victime s'est cognée sur le trottoir en tombant ! Vu leurs casiers, je dirais qu'ils vont écoper de deux ans à Pentonville.
    Dans le quartier, la prison était surnommée ´ la Ville ª.
    Même s'il n'en disait rien, Burns savait que le blessé portait 27
    une vingtaine de marques de coups de pied. Et Slade savait qu'il savait.
    - C'est de l'intox, Mr Burns, et ça ne marche pas avec moi. Ds sont bien décidés à nier. En vertu des règles de transparence, j'exige d'être mis au courant de toute nouvelle information.
    - Chaque chose en son temps, Mr Slade. De mon côté, j'aurai bientôt besoin d'un solide alibi. Mais vous connaissez le règlement aussi bien que moi.
    - Jusqu'à quand avez-vous le droit de les garder ici ?
    - Sept heures et quart demain soir. Douze heures de plus ne suffiront sans doute pas. Je vais s˚rement solliciter une prolongation de garde à vue auprès du tribunal de première instance. Demain vers cinq heures, à la dernière audience.
    - Je ne m'y opposerai pas.
    H savait que les atermoiements ne menaient à rien. H avait affaire à deux délinquants, et ils venaient pratiquement de tuer un homme. Le tribunal n'hésiterait pas une seconde à prolonger la garde à vue.
    - Je présume que vous tenez à mener les interrogatoires, même si mes clients ne veulent rien dire.
    - J'ai bien peur que oui.
    - Bon, je propose qu'on rentre chacun chez soi et qu'on se retrouve demain matin à neuf heures.
    Une fois le rendez-vous fixé, Slade rentra chez lui. Priée et Cornish furent bouclés pour la nuit. quant à Jack Burns, il lui restait un dernier
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