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Le Prisonnier de Trafalgar

Le Prisonnier de Trafalgar

Titel: Le Prisonnier de Trafalgar
Autoren: Robert Escarpit
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    MARIN DE GASCOGN E  
    Bernard Hazembat, né à Langon le 4 avril 1778, est le fils d’un batelier de la Garonne. Il passe son enfance à Langon avec Jean Rapin, dit Jantet, fils de Pierre Rapin, dit Perrot, maître de bateau et ancien compagnon d’armes de son père. Marie Dubernet, dite Pouriquète, fille d’un marchand, est, depuis leur plus jeune âge, sa « petite amie ».  
    Il assiste à l’arrivée de la Révolution à Langon. A l’âge de douze ans, il participe à l’expédition de l’armée patriotique bordelaise vers Montauban et s’y lie d’amitié avec Claude O’Quin, surnommé le citoyen Coquin, fils d’une riche famille de négociants bordelais, qui sert dans la garde nationale.  
    Jusqu’à seize ans, il navigue sur un courau, grosse gabare à voile de la Garonne. En 1794, il s’embarque sur la Belle de Lormont, navire de commerce bordelais qui force le blocus anglais à destination des Antilles d’où il a promis à Pouriquète de lui rapporter une fleur de vanille.  
    A la Guadeloupe, il fait la connaissance de la jolie mulâtresse Belle Lafortune, fille d’un aubergiste de Pointe-à-Pitre. Puis, son navire s’armant en corsaire, il embarque à bord du navire américain l’ Abigail et fait un long séjour à Baltimore où il découvre, en même temps que les horreurs de l’esclavage, les plaisirs de la chair.  
    Il s’embarque à nouveau sur l’ Abigail et, après avoir été sauvé de la guillotine à son passage à la Guadeloupe grâce à l’amour de Belle, il découvre la traite des Noirs sur la côte d’Afrique. Puis, à Cuba, il rembarque sur son ancien navire, la Belle de Lormont, devenu mi-corsaire, mi-pirate.  
    La Belle de Lormont ayant eu une fin héroïque devant les côtes de Galice, Hazembat, rescapé au village de Cedeira, rentre à Langon par le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle avec le curé basque Don Gorka. Il retrouve Pouriquète, devenue jeune fille, et lui donne sa fleur de vanille. Ils s’aiment passionnément, mais, en 1798, Hazembat est mobilisé dans la marine de guerre où il sert d’abord sur le chasse-marée Mathurin-Mary, puis sur le soixante-quatorze canons l’ Argonaute qui se trouve avoir été le navire sur lequel a servi son père pendant la guerre d’Amérique. Il s’y lie d’amitié avec le lieutenant Leblond-Plassan et l’enseigne Bottereaux, fils d’un armateur nantais. Il y retrouve aussi le maître Papounet, son cousin, conspirateur républicain qui le fait entrer dans la loge des Vengeurs du Peuple.  
    Grièvement blessé au large d’Ouessant, puis atteint du scorbut, il repasse par Langon où il célèbre en 1801 ses « accordailles » avec Pouriquète avant de rejoindre Rochefort où Leblond-Plassan le prend comme patron de chaloupe à bord de la Bayonnaise, corvette où sert déjà son ami d’enfance Jantet comme maître charpentier.  
    En passant par Bordeaux, il rend une visite à son ami Jean Dumeau, dit Lanusquet, forgeron aux chantiers de Bacalan, fils d’un riche transporteur des Landes et fervent admirateur de l’ingénieur américain Fulton.  
    La Bayonnaise appareille pour les Antilles où les nègres se sont révoltés.  

CHAPITRE I : SANG DE NÈGRE
    Avec son équipage de cent dix marins triés sur le volet et ses quatre escouades de soldats de marine, la corvette la Bayonnaise était une sorte d’aristocrate des mers. Nettement moins longue et surtout moins large qu’une frégate, elle déployait autant de toile. Sur ses trois mâts dont le plus grand mesurait plus de trente toises, elle portait quatorze voiles principales et onze voiles d’étai. Son armement consistait en vingt canons de 12 livres disposés à barbiche, c’est-à-dire à ciel ouvert sur le pont principal. Tout y était sacrifié à la vitesse et à la maniabilité.  
    Bien qu’il ne fût que matelot de première classe, sa fonction de patron de la chaloupe du commandant valait à Bernard Hazembat le privilège de manger au plat de la maistrance. Il n’y avait que six places par planche et le réduit était plus exigu que sur l’ Argonaute, mais tout y sentait le neuf.  
    C’est au plat que, dès le premier soir, Hazembat retrouva son camarade d’enfance Jean Rapin, dit Jantet, qui était devenu premier maître charpentier sur la Bayonnaise après avoir contribué à la construire, sept ans plus tôt, aux chantiers de Bacalan. Jantet était déjà au courant de son arrivée à bord. En quelques mots, Hazembat
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