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Le Prince Que Voilà

Le Prince Que Voilà

Titel: Le Prince Que Voilà
Autoren: Robert Merle
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    LE PRINCE QUE VOILÀ
     
    Robert Merle est né à Tebessa en
Algérie. Il fait ses études secondaires et supérieures à Paris. Licencié en
philosophie, agrégé d’anglais, docteur ès lettres, il a été professeur de
lycée, puis professeur titulaire dans les facultés de lettres de Rennes,
Toulouse, Caen, Rouen, Alger et Paris-Nanterre où il enseigne encore
aujourd’hui.
    Robert Merle est l’auteur de
nombreuses traductions (entre autres Les Voyages de
Gulliver), de pièces de théâtre et d’essais (notamment sur Oscar Wilde).
Mais c’est avec Week-end à Zuydcoote, prix Goncourt 1949, qu’il se fait
connaître du grand public et commence véritablement sa carrière de romancier.
Il a publié par la suite un certain nombre de romans dont on peut citer, parmi
les plus célèbres, La mort est mon métier, L’Ile, Un animal doué de raison,
Malevil, Le Propre de l’Homme, et la grande série historique en six volumes Fortune de France.
    Avec La
Volte des vertugadins et récemment L’Enfant-Roi, Robert Merle a donné
une suite à Fortune de France. Il est rare dans l’édition de voir une
saga en plusieurs volumes obtenir pour chacun de ses livres un égal succès. Fortune de France fut un de ces cas d’exception où les lecteurs demeurent
fidèles de livre en livre aux héros imaginés par l’écrivain. Nombreux sont ses
romans qui ont fait l’objet d’une adaptation cinématographique ou télévisuelle.
    Ce quatrième volume de la saga des
Siorac couvre, de 1572 à 1588, seize années de la petite histoire du héros et
de la Grande Histoire du royaume – seize années « venteuses et
tracasseuses », et pour lui-même, et pour le Prince brillant et malheureux
qui préside alors à la « fortune de France ». Non que le château de
Mespech en Périgord où il passe deux ans soit oublié par Pierre, non plus que
les affaires domestiques de sa puissante famille huguenote. Mais ce retour aux
sources n’empêche point l’ambitieux cadet, une fois encore, de « monter à
Paris » où il devient en 1574 un des médecins, et bientôt un des agents
secrets d’Henri III.
    Mûri, mais non vieilli, Pierre accomplit
pour le Roi de périlleuses missions en Guyenne, à Boulogne, à Sedan, à Londres
surtout. La Reine d’Angleterre et le Roi de France ont, en effet, le même
ennemi : Philippe II d’Espagne qui, contre la première, lance L’Invincible
Armada et, contre le second, le Duc de Guise : combat immense dont
l’enjeu est rien moins que la conquête spirituelle et temporelle de deux grands
royaumes. Pierre de Siorac choisit de clore son récit le 23 décembre 1588
sur le triomphe momentané d’un Prince qu’il sert, comme le servait Montaigne,
avec un « zèle dévotieux ». Portrait saisissant d’un Roi
insaisissable, des grands fléaux qui autour de lui sortent ou rentrent leurs
griffes en d’impitoyables intrigues, des jésuites polyglottes et comploteurs,
des petits nobles affectueusement dévoués au souverain, des quarante-cinq qui le protègent des dagues, du Paris fanatique et rebelle qui le chassera de
son Louvre, Le Prince que voilà introduit le lecteur dans un monde
coloré et convulsif, foisonnant de personnages et de péripéties, retentissant
du cliquetis des armes, des embûches sur les chemins, des assassinats
commandés, dans un royaume que tout paraît promettre au chaos et au
démembrement. Monde où pourtant le rire, l’amitié et la tendresse surgissent de
page en page, éclairant, sur le fond sombre des lendemains, le bonheur évident
d’être en vie.
     

 
    ROBERT MERLE
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    Le Prince que voilà

     
    Fortune de France IV
     
     
     

     
     
     
     
    ÉDITIONS DE FALLOIS
     

CHAPITRE PREMIER
    Quand j’eus avec mon gentil valet
Miroul, avec Fröhlich mon bon Suisse de Berne, et je le cite en dernier, bien
qu’il ne soit pas le moindre, avec mon immutable ami, le maître en fait d’armes
Giacomi, échappé aux vils massacreurs de la Saint-Barthélemy et trouvé refuge
en Saint-Cloud auprès de mon beau muguet de cour, le baron de Quéribus,
celui-ci, qui possédait un riche domaine dans le Carcassonnais, en prit
prétexte pour m’accompagner jusqu’en mon Périgord avec une forte escorte, les
chemins et les villes étant peu sûrs alors pour quiconque était réputé
huguenot. Et comme Dame Gertrude du Luc, qui de son côtel avait sauvé la vie de
mon frère Samson en l’empêchant de courre galoper en Paris,
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