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Le pas d'armes de Bordeaux

Le pas d'armes de Bordeaux

Titel: Le pas d'armes de Bordeaux
Autoren: Pierre Naudin
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ordinaire.
    En retour de ces droits, le seigneur devait entretenir les voies de terre et d’eau en bon état tout en en garantissant la sûreté. Détroussé entre l’aube et le coucher du soleil, un voyageur pouvait se faire indemniser.
    Pesade  : Impôt garantissant la protection des paysans et de leurs bêtes. Il était assuré par des « paissiers », chevaliers soldés. Il avait été créé en 1191 par l’évêque d’Albi, en accord avec le comte de Toulouse et le vicomte Trencavel de Béziers. Une réserve d’argent gardée par l’évêque indemnisait les victimes. Le comte de Toulouse, par la suite, obligea l’évêque à lui en remettre une part. Les « paissiers » disparurent et la « pesade » demeura un impôt.
    Saumade  : voir péage.
    Taille  : Impôt direct sur la propriété levé par tête ou capi-tation (taille personnelle) ou assise sur les biens (taille réelle). Les biens des ecclésiastiques et des nobles en étaient exonérés. Cependant, en 1221, le comte de Toulouse décida que toutes les nouvelles possessions et celles des chevaliers et religieux contribueraient à la taille.
    On marqua longtemps le paiement au moyen d’entailles faites simultanément sur deux morceaux de bois superposés dont l’un restait entre les mains du collecteur et l’autre dans celle du « taillable ». C’est de cet usage que vint le nom de taille. Ce système de marquage était encore employé au début du XXe siècle par les boulangers au cours de leurs tournées pour marquer les pains livrés aux clients.
    Tasque  : Le droit de tasque et de champart consistait à donner au seigneur le neuvième, le septième et parfois le quart des récoltes d’une exploitation.
    Taulage (de la boucherie) : Dans certaines régions du Languedoc, le seigneur prenait les jambes des cochons tués, les jours du marché, les dimanches des fêtes de la Vierge, des Apôtres, et des fêtes précédées d’un jeûne. Les divers quartiers de bœuf et de vache devaient être exposés au « masel » le jour de la Noël.
    Les bouchers ne pouvaient étaler les viandes qui n’auraient pas été vues par les consuls. Si elles étaient reconnues de mauvaise qualité ou provenaient d’une bête morte de maladie, elles étaient confisquées et les bouchers condamnés à une amende dont le montant variait selon les communautés.
    Tolta ou tolte  : Droit perçu sur tout ce qui entrait en ville. Sorte d’octroi.
    Les impôts payés par les communes comprenaient les impôts royaux dont le chiffre était fourni par la Mande royale qui leur était adressée chaque année, les tailles pour les dépenses particulières des communes, les aydes, subsides ou tailles au profit du seigneur.
    Tous ces impôts étaient levés et répartis par les consuls.

ANNEXE XI
     
     
     
    Dans son étude sur Pierre de la Jugie, M. Bernard Guille-main fait état du Livre Vert de l’Archevêché de Narbonne dans lequel l’archevêque prit soin de faire énumérer les droits et revenus de son église.
    Cet inventaire donne des renseignements sur Villerouge : les habitants étaient tenus de fournir à l’archevêque, leur seigneur, 3 journées de travail par an (les « servitudes » ou corvées) ; de payer annuellement des redevances fixes en argent et en nature (les « cens ») et des redevances proportionnelles aux récoltes (tasques, quart et quint).
    En outre, les habitants devaient chaque année à l’archevêque, pasteur de leur diocèse, le 10 e des récoltes et du produit de la laine (les « dîmes ») ; du croît des troupeaux (les « prémices ») et enfin le 10 e des bêtes abattues pour la consommation (les « carnelages »).
    C’était au bayle de lever les redevances et de les remettre à l’archevêque. Dans les registres des comptes, aucune distinction n’est faite entre, par exemple, le blé dû au titre des cens et celui dû au titre de la dîme.
    XLIX Les servitudes à Villerouge
    Suivent les servitudes que les habitants de Villerouge-Termenès doivent à leur seigneur, monseigneur l’archevêque de Narbonne, à différents moments de l’année.
    Primo  : Tous les hommes et femmes de Villerouge ayant des bêtes de somme doivent soit travailler chacun une journée avec leurs animaux dans l’aire à dépiquer, soit transporter du blé.
    Et ceux qui n’ont pas d’animaux doivent travailler une journée avec la fourche dans ladite aire ou ailleurs comme il plaira au bayle du dit château.
    Item  : Tous
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