Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
La mythologie : Ses dieux, ses héros, ses légendes

La mythologie : Ses dieux, ses héros, ses légendes

Titel: La mythologie : Ses dieux, ses héros, ses légendes
Autoren: Edith Hamilton
Vom Netzwerk:
 siècle
et parfois au VIII e . Hésiode était un pauvre fermier dont la vie
était rude et pénible. Il ne saurait y avoir plus frappant contraste qu’entre
son poème, Les travaux et les Jours – qui
tente d’enseigner aux hommes comment vivre heureux dans un monde âpre et dur –,
et la splendeur aristocratique de l’Iliade et de l’ Odyssée. Mais Hésiode avait
beaucoup à dire au sujet des dieux et un second poème, la Théogonie , qui lui est généralement attribué, est
tout entier consacré à la mythologie. Si Hésiode en est vraiment l’auteur, on
peut alors dire qu’un paysan vivant dans une ferme isolée, loin des villes, fut
le premier homme en Grèce à s’interroger sur l’origine de toutes choses — le
monde, le ciel, les dieux, le genre humain – et à en chercher l’explication. Homère
ne se posait jamais de question. La Théogonie relate la création de l’univers et des généalogies divines, et pour la
mythologie, c’est un document capital.
    Puis, dans l’ordre, viennent les Hymnes Homériques, poèmes écrits à la gloire de
dieux divers. Aucune date précise pour ceux-là non plus mais la plupart des
érudits considèrent que les plus anciens sont du VIII e  siècle
ou du début du VII e . Le dernier qui nous intéresse – il y en a
trente-trois en tout – serait du V e  siècle ou peut-être du IV e  siècle
athénien.
    Pindare, le plus grand poète lyrique de la Grèce, commença
son œuvre vers la fin du VI e  siècle. Il écrivit des Odes en l’honneur
des vainqueurs de jeux dans les grands festivals nationaux de la Grèce et chacun
de ses poèmes relate des mythes ou y fait allusion. Au point de vue
mythologique, l’importance de Pindare égale celle d’Hésiode.
    Eschyle, le plus ancien des trois poètes tragiques, était
contemporain de Pindare. Les deux autres, Sophocle et Euripide, vinrent un peu
plus tard. Le plus jeune, Euripide, mourut à la fin du V e  siècle.
Sauf les Perses, d’Eschyle, qui célèbre la
victoire remportée par les Grecs sur les Perses à Salamine, toutes les
tragédies ont des sujets mythologiques. Avec Homère, elles sont notre
principale source d’information.
    Aristophane, le plus grand poète comique d’Athènes, qui
vivait à la fin du V e  siècle et au début du IV e , se
réfère souvent aux mythes ainsi que le font deux grands prosateurs, Hérodote, le
« père de l’histoire », et Platon, le philosophe, qui suivit à moins
d’une génération.
    La poésie alexandrine naquit vers 250 et est ainsi nommée
parce qu’à cette époque le centre de la littérature grecque s’était déplacé de
Grèce à Alexandrie, en Égypte. Apollonius de Rhodes relate en détail la
Conquête de la Toison d’Or et d’autres mythes en rapport avec ce récit. Apollonius
et trois autres écrivains d’Alexandrie qui prirent aussi les mythes pour thèmes,
les poètes pastoraux Théocrite, Dion et Moschus, ont tous perdu la simplicité d’Hésiode
et la foi en les dieux de Pindare ; s’ils sont loin de montrer la
profondeur et la gravité religieuses des tragiques grecs, ils n’ont pas
cependant la frivolité d’Ovide.
    Deux auteurs plus tardifs, Apulée, un Latin, et Lucien, un
Grec, vivant l’un et l’autre au II e siècle de notre ère, apportent
une importante contribution à la littérature mythologique. L’histoire fameuse
de Cupidon et Psyché n’est contée que par Apulée dont le style ressemble
beaucoup à celui d’Ovide. Le style de Lucien, par contre, n’appartient qu’à lui
seul. Il satirise les dieux qui à cette époque n’étaient plus qu’un objet de
moquerie ; néanmoins, il nous donne, même de cette façon, un grand nombre
de détails à leur propos.
    Un autre Grec, Apollodore, est après Ovide l’auteur dont l’œuvre
mythologique est la plus volumineuse, mais à l’inverse du poète latin il se
montre très prosaïque et fort ennuyeux. Aucune date précise ne nous est donnée
à son sujet ; d’après les uns ou les autres, il a été situé depuis le I er siècle av. J.—C. jusqu’au IX e de notre ère. L’érudit anglais, Sir J.G.
Frazer, pense qu’il composa son œuvre pendant le I er ou le II e  siècle
après J.—C.
    Le Grec Pausanias, grand voyageur et auteur du premier guide
touristique connu, a beaucoup à dire des événements mythologiques qui se
seraient passés dans les lieux qu’il visita. Il vivait au II e  siècle
de notre ère mais il ne met aucune de ces légendes
Vom Netzwerk:

Weitere Kostenlose Bücher