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Interdit

Interdit

Titel: Interdit
Autoren: Elizabeth Lowell
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gravées.
    Ce pendentif antique, inestimable et mystérieux, lui
    avait été donné à sa naissance. Au cœur de la pierre pré-
    cieuse, la lumière du soleil captive étincelait doucement,
    rieuse et brûlante, définie par contraste, par les frag-
    ments d’obscurité également prisonniers de l’esquille d’or.
    Ambre, le pendentif au creux des mains, murmura des
    mots anciens. La chaleur de son corps pénétra la pierre
    mystérieuse tandis que son souffle en caressait la surface.
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    INTERDIT
    Soudain, une brume s’éleva. Elle avait insufflé toute sa cha-
    leur à la substance.
    Elle se pencha vivement au-dessus du feu, le pendentif à
    peine hors de portée des flammes. Lorsque la brume se dis-
    sipa enfin, la pierre scintilla de lumière et d’ombres aux
    formes changeant constamment.
    — Que voyez-vous ? demanda Erik.
    — Rien.
    Il grogna d’impatience et jeta un regard à l’étranger, tou-
    jours inerte. Seul le caractère anormal de son sommeil prou-
    vait qu’il n’était pas indemne.
    — Vous devez bien voir quelque chose, marmonna
    Erik. Même moi, je sais lire dans l’ambre quand je…
    — De la lumière, interrompit Ambre. Un cercle. Ancien.
    La ligne gracieuse d’un sorbier. Il y a quelque chose au pied
    de l’arbre…
    Sa voix se brisa. Elle leva les yeux vers Erik. Son regard
    était tel l’ambre en pleine nuit : sombrement doré,
    indéchiffrable.
    — Stone Ring et le sorbier sacré, dit-il, sûr de lui.
    Ambre haussa les épaules. Erik attendait la suite.
    — Il y a beaucoup de cercles sacrés, finit-elle par dire.
    Beaucoup de sorbiers qui poussent, beaucoup de formes
    d’ombres.
    — Vous le voyez tel que je l’ai trouvé.
    — C’est impossible. Le sorbier est à l’intérieur de Stone
    Ring.
    — Justement. C’est là que j’ai trouvé l’étranger.
    La remarque calme d’Erik la fit frissonner. Incrédule,
    elle se tourna vers l’étranger, toujours emmitouflé dans le
    lourd tissu, la fourrure… et mille formes d’ombres.
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    ELIZABETH LOWELL
    — À l’intérieur ? murmura-t-elle en se signant rapide-
    ment. Mon Dieu, qui peut-il bien être ?
    — Un des Érudits, sans doute. Personne d’autre n’aurait
    pu passer entre les pierres sacrées.
    Ambre regarda l’étranger, comme si elle pensait trouver
    sur son visage des runes qui lui révèleraient son identité.
    Mais elle ne vit que ce qu’elle savait déjà. Il avait les traits
    durs, très masculins.
    Cela l’attirait, inexplicablement. Seul l’ambre avait eu un
    effet aussi puissant sur elle auparavant.
    Elle voulait respirer le souffle de l’inconnu, s’imprégner
    de son odeur unique, absorber sa chaleur… Elle voulait
    savoir de quoi il était fait, savourer sa masculinité…
    Elle voulait le toucher .
    Elle n’en revenait pas. Elle, Ambre l’Inaccessible, voulait
    risquer la douleur en touchant un étranger.
    — Le sorbier était-il en fleurs ? demanda Erik.
    Elle le regarda avec méfiance.
    — Cela fait mille ans qu’il n’a pas fleuri, dit-elle.
    Pourquoi le ferait-il pour cet étranger ?
    — Qu’avez-vous vu d’autre dans le pendentif ? se
    contenta-t-il de demander.
    — Rien.
    — Et vous vous plaigniez que je ne répondais pas à
    vos questions… marmonna-t-il. Très bien. Qu’avez-vous
    ressenti ?
    — J’ai senti…
    Erik attendit. Longtemps. Trop longtemps.
    — Pour l’amour de Dieu ! Parlez-moi ! insista-t-il.
    — Je ne sais pas comment l’exprimer. C’était juste une
    sensation, comme si…
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    INTERDIT
    — Comme si ? continua-t-il.
    — Comme si j’étais au bord d’une falaise et que je
    n’avais qu’à ouvrir mes ailes pour m’envoler.
    Erik sourit, partagé entre les souvenirs et le plaisir
    anticipé.
    — C’est un sentiment agréable, n’est-ce pas ? demanda-
    t-il avec douceur.
    — Seulement pour ceux qui ont des ailes, rétorqua-
    t-elle. Or, je n’en ai pas. Je ne ferais que tomber et m’écraser
    au pied de la falaise.
    Le rire d’Erik emplit la petite chaumière.
    — Ah, ma chère amie, dit-il enfin. Si cela ne risquait pas
    de vous faire mal, je vous prendrais dans mes bras comme
    si vous étiez une enfant.
    — Vous êtes un bon ami, dit-elle en souriant. Venez.
    Portez cet homme dans mon lit. Il se reposera jusqu’à ce que
    Cassandra puisse s’en occuper.
    Erik ne répondit pas, se contentant de la regarder avec
    curiosité.
    — Je ne voudrais pas risquer de perdre un homme
    capable de passer entre les pierres sacrées à cause
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