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Interdit

Interdit

Titel: Interdit
Autoren: Elizabeth Lowell
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qui pointait dans la voix de Simon fit grimacer
    Meg, mais elle ne protesta pas.
    — Qu’en pensez-vous ? demanda Erik à Dominic.
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    ELIZABETH LOWELL
    — Le roi Henri ne s’y opposera pas, car il aura ce qu’il
    voulait, dit lentement Dominic.
    — C’est-à-dire ?
    — Que la fille de Deguerre épouse un noble qui soit
    loyal au roi, dit Simon sans détour.
    — Et Deguerre ? Va-t-il s’y opposer ? demanda Erik.
    — Non, répondit Dominic. Simon est mon frère et mon
    puissant bras droit. En tant que tel, c’est un époux plus
    avantageux que Duncan de Maxwell.
    — Lady Ariane, dit Erik. Qu’en dites-vous ?
    — Je comprends désormais pourquoi Simon se fait
    appeler « le Loyal », répondit-elle. Quel trésor doit être une
    telle allégeance, plus précieuse que des rubis…
    Ariane pinça deux cordes. La pureté de leur harmonie
    vibra dans la pièce un moment, avant de s’évanouir en un
    murmure obsédant.
    — Je préfèrerais le couvent au lit marital, dit-elle, mais
    ni mon père ni Dieu n’ont jugé bon de m’offrir cela.
    — Nous non plus, dit Dominic avec franchise.
    — « Une union de deux cœurs… », répéta-t-elle.
    Sa main bougea vivement, ses doigts balayèrent les
    cordes, et des notes dissonantes remplirent le silence.
    — Duncan. Simon.
    Ariane haussa les épaules.
    — Un homme est pareil à un autre. Aussi fier que cruel.
    Je ferai mon devoir.
    — Tu mérites une meilleure femme que cette froide
    héritière normande, dit Dominic à Simon.
    — Blackthorne mérite mieux que la guerre, mon frère.
    Et toi aussi, dit Simon en souriant. Le mariage ne peut pas
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    être pire que l’enfer sarrasin que tu as enduré pour me
    libérer.
    Dominic donna une tape sur l’épaule de son frère.
    — Je ferai ce que je peux pour t’adoucir la vie, dit-il sim-
    plement. J’avais espéré meilleur mariage pour toi.
    — Tu ne trouveras pas plus riche ni plus utile qu’Ariane,
    fille du baron Deguerre, dit Simon.
    — Je voulais dire que je pensais te trouver une femme
    qui t’aime en plus de t’apporter ses richesses.
    — M’aimer ? Bon sang.
    Simon regarda son frère de biais.
    — Lorsque je pourrai tenir l’amour entre mes mains, le
    voir, le toucher et le peser, je m’inquièterai de son absence
    dans ma vie. En attendant, je me contenterai d’une belle dot
    et m’estimerai heureux.
    Désabusé et heureux à la fois, Dominic se tourna vers
    l’homme qui devait encore accepter cette solution.
    — Duncan ? demanda-t-il.
    Duncan ne leva pas les yeux de la pierre précieuse qui
    reposait sur la table, sous ses mains, protégée du regard de
    tous excepté du sien.
    — Duncan, dit clairement Dominic. Consentez-vous au
    mariage de Simon et Ariane ?
    — Faites comme bon vous semble, dit-il, indifférent. De
    toute façon, Ambre est partie . Même les Érudits ne parvien-
    nent pas à la trouver.
    — En effet, dit Erik. Mais peut-être pourrez-vous l’at-
    teindre, Duncan.
    Duncan releva lentement la tête. L’espoir luttait contre le
    désespoir dans ses yeux.
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    ELIZABETH LOWELL
    — Vous êtes son sombre guerrier, et elle est votre
    lumière dorée, continua Erik. Le sorbier vous a donné à
    Ambre, et Ambre à vous.
    Les mots transpercèrent Duncan comme le tonnerre. Il
    se leva précipitamment, tirant le pendentif avec lui. Lorsque
    l’ambre froid effleura sa main, il poussa un cri, comme s’il
    avait été griffé par des serres d’acier.
    Pour la première fois, Erik vit le pendentif terne. Son
    visage perdit toutes ses couleurs. Le cri que poussa le faucon
    était pure lamentation.
    Soudain, Cassandra apparut à l’entrée de la grande
    salle, sa robe écarlate flottant autour d’elle. Un simple regard
    au pendentif lui indiqua pourquoi le faucon avait crié.
    Instinctivement, Meg se leva et resta debout auprès du
    Loup des Druides de la Vallée.
    — Qu’y a-t-il ? demanda-t-elle. Que s’est-il passé ?
    — Ambre, dit Cassandra. Prendre la voie des Druides
    ne fait que lui coûter la vie.
    Duncan tira Erik pour qu’il soit face à lui.
    — Dites-moi comment atteindre Ambre, dit-il
    durement.
    — Bon sang, dit Erik. Regardez le pendentif ! Il est trop
    tard. Elle se meurt.
    — Dites-moi ce que je dois savoir, exigea Duncan.
    Maintenant !
    — Vous n’êtes pas Érudit, dit Cassandra. Le seul chemin
    est la voie des Druides, et même moi…
    — Apportez le pendentif près du feu, l’interrompit
    Erik.
    Cassandra voulut protester,
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