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Interdit

Interdit

Titel: Interdit
Autoren: Elizabeth Lowell
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    descendre de l’autre côté de la colline, hors de sa vue. Il jura,
    cligna des yeux et regarda de nouveau dans le cercle de
    pierres.
    Il n’y avait personne sur la colline.
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    Son cheval s’ébroua et tira sur les rênes. Simon regarda
    l’étalon, vit qu’il voulait simplement brouter et reprit son
    observation.
    Cassandra et Erik se détachaient de nouveau sur le ciel.
    Leur contour vacilla un instant, comme s’ils n’étaient qu’un
    reflet sur un étang dont l’eau ondoyait légèrement.
    Simon cligna encore des yeux.
    Lorsqu’il regarda de nouveau la colline, Cassandra et
    Erik marchaient dans sa direction, parlant à voix basse. Un
    faucon descendit en flèche du ciel gris pour atterrir sur le
    poignet d’Erik.
    — Qu’avez-vous trouvé ? demanda Simon avec
    impatience.
    — Ambre était ici, dit Cassandra.
    — Et ?
    — Elle est partie, ajouta Erik.
    — Mais votre chien n’a pas trouvé sa piste, objecta
    Simon.
    — Vos chiens ont-ils fait mieux au château de
    Blackthorne ?
    Simon grogna.
    — Où est Ambre ?
    Erik se tourna vers Cassandra. L’Érudite tressait ses
    cheveux, les mains tremblantes.
    — Où est Ambre ? répéta durement Simon à l’intention
    de Cassandra.
    — Je ne sais pas.
    — Que vous dit votre Érudition ? demanda-t-il.
    — Quelque chose que j’ai peine à croire.
    — Bon Dieu, siffla Simon. Qu’est-ce donc ?
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    — Elle a pris la voie des Druides, répondit-elle
    simplement.
    — Alors suivons-la !
    — Nous ne pouvons pas.
    — Pourquoi ?
    Cassandra se tourna vers Simon et l’observa de ses yeux
    d’argent.
    — Vous n’avez pas l’Érudition nécessaire pour com-
    prendre, dit-elle. Et vous ne le souhaitez pas. Vous méprisez
    tout ce qui est moins tangible qu’une épée.
    Simon grogna et sauta sur son cheval de guerre. Bientôt,
    les trois cavaliers retournaient au château de Stone Ring,
    encore plus vite qu’ils ne l’avaient quitté.
    — Comment va Duncan ? demandèrent d’une seule voix
    Simon et Dominic à Meg.
    Depuis la grande salle où elle était assise, Meg leva les
    yeux vers le seigneur des lieux, juste à côté. Duncan était là,
    à table, et écoutait les mélodies mélancoliques d’Ariane tout
    en fixant l’antique et précieux pendentif qu’Ambre avait
    autrefois porté.
    C’était du moins ce qui retenait son attention aux yeux
    de Meg. Il tenait le talisman au creux de ses mains, le proté-
    geant, le dissimulant comme une faible flamme dans le
    vent.
    — Duncan est le même qu’hier, dit-elle. Si je parle assez
    fort, il répondra. Sinon, il ignore tout le monde excepté
    Dominic, envers qui il se sent redevable.
    — Bon sang, dit Simon en grimaçant. On dirait qu’il n’a
    pas…
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    — D’âme ? suggéra Meg.
    — Pas d’émotions, voilà qui est sûr, dit Dominic.
    — C’est le prix à payer pour avoir repoussé une grande
    partie de soi-même afin de survivre, dit-elle. Vous devriez
    comprendre cela, mon époux. Vous avez fait la même chose
    autrefois.
    — Certes. Mais je ne vous avais pas encore rencontrée.
    Duncan a déjà rencontré sa sorcière. S’il supprime une si
    grande partie de lui-même pour vivre…
    Il haussa les épaules.
    — J’ai peur que cela ne devienne comme une blessure
    empoisonnée, sans remède, si ce n’est la mort.
    Simon marmonna quelque chose, maudissant la bêtise
    de donner tant de soi-même à une femme. Puis, il s’approcha
    du seigneur des lieux, suivi de Meg et de Dominic. Même
    lorsque tous trois furent devant lui, Duncan n’interrompit
    pas sa contemplation du pendentif d’ambre.
    — Il est ensorcelé, dit durement Simon.
    — Il n’est pas plus ensorcelé que ne l’est Dominic, dit
    Meg. Le cœur, le corps et l’âme de Duncan ont choisi une
    femme malgré ses vœux. Cette femme n’est pas Ariane.
    — Oui, dit simplement Dominic. J’ai bien peur que vous
    n’ayez raison.
    « La souffrance de Duncan ne fait que commencer. »
    Simon regarda l’héritière aux yeux violets qui tirait tant
    de tristesse des cordes tendues de la harpe.
    — Ne connaissez-vous pas d’airs joyeux ? demanda-t-il.
    Vous pourriez faire pleurer la pierre !
    Ariane le regarda et posa la harpe sans un mot.
    — Duncan, dit Dominic.
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    Bien qu’elle soit calme, la voix de Dominic exigeait l’at-
    tention de Duncan, qui leva les yeux du pendentif toujours
    dissimulé entre ses mains.
    — Je ne peux vous
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