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Il était une fois le Titanic

Il était une fois le Titanic

Titel: Il était une fois le Titanic
Autoren: G.A. Jaeger
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UN NAUFRAGE QUI A FASCINÉ LE MONDE
    Je suis lié au Titanic par mon grand-oncle Thomas Andrews – oncle Thommy, comme on l’appelait dans la famille. Ingénieur au chantier naval Harland & Wolff, il a joué un rôle majeur dans la construction du Titanic , après avoir conçu de nombreux autres navires pour la White Star Line Shipping Company.
    Je me souviens de mon père nous racontant comment l’oncle Thommy l’avait emmené à Belfast pour le lancement du Titanic , le 31 mai 1911. Mon père, alors âgé de huit ans, avait aidé les ouvriers du chantier à retirer l’une des nombreuses cales de bois qui retenaient le navire sur la rampe de halage. Il se remémorait souvent cette journée car il avait eu sa part dans le lancement du grand navire construit par oncle Thommy.
    La France est liée à l’histoire du Titanic . Lors de son voyage inaugural, le navire parti de Southampton ne fit que deux escales avant la tragique nuit du 14 au 15 avril 1912, dont la première était Cherbourg. À cette occasion, deux transbordeurs avaient conduit les passagers à bord du transatlantique, mouillé à l’écart du port en raison de son fort tirant d’eau 1 . L’un d’eux était le Nomadic , que les Parisiens ont pu contempler sur les bords de la Seine lorsqu’il était un restaurant flottant. Rapatrié à Belfast, il est désormais le dernier témoin de la construction navale des « années Titanic  ».

    Le naufrage du plus grand et du plus luxueux des paquebots jamais construit fascine le monde. Son destin tragique symbolise la fin d’une époque et d’un certain art de vivre que la dépression économique, puis la Première Guerre mondiale sont venues bouleverser. En outre, la mémoire du Titanic ravive des chagrins plus personnels pour tous ceux qui, comme moi, y ont perdu un membre de leur famille. Car oncle Thommy, à qui la vie réservait tant de promesses, n’est jamais revenu de cette première traversée. Il fut l’une des mille cinq cents victimes qui subirent le même sort et qui, pour beaucoup, traversaient l’Atlantique à la recherche d’une nouvelle vie en Amérique, terre d’espoir et d’opportunités.
    Je suis heureux que l’auteur de cet essai, l’historien Gérard A. Jaeger, ne mette pas en cause la fiabilité du Titanic , comme cela a été colporté, et qu’il rétablisse la vérité sur la compétence des architectes et des ingénieurs, de même que sur la qualité des matériaux utilisés sur le chantier naval de Belfast.
    J’apprécie enfin, tout particulièrement, de voir souligner que le Titanic était le fruit de l’unité irlandaise.
     
    JOHN ANDREWS 2

FACE À LA VINDICTE POPULAIRE
    Lancé en 1911, le RMS Titanic était le plus grand, le plus luxueux navire jamais construit par la main de l’homme. À la suite de son jumeau l’ Olympic , il était la fierté de la White Star Line et sans nul doute était-il jalousé par les autres compagnies. Pourtant, malgré son opulence et ses dispositifs modernes de sécurité, le Titanic fit naufrage au cours de son voyage inaugural. Mille cinq cents vies furent perdues le 15 avril 1912.
    À bord se trouvait Joseph Bruce Ismay. Bien que président de la White Star Line, il s’était embarqué comme simple passager de première classe. Il était en effet de tradition qu’il accompagnât tous les navires de sa compagnie dans leur premier voyage.
    Après seulement quatre jours de mer, le Titanic heurta un iceberg. Sitôt l’ordre donné d’embarquer les femmes et les enfants dans les canots de sauvetage, Joseph Ismay se fraya un chemin sur le pont du navire afin d’offrir toute l’aide possible. Il guida les passagères et leurs enfants, apaisa l’angoisse des hommes et prit part à la mise à l’eau des embarcations, jusqu’au chargement de la dernière chaloupe. Puis il prit place avec d’autres hommes dans le dernier radeau, alors qu’il n’y avait plus de femmes et d’enfants près de lui.
    Avant même d’atteindre New York à bord du Carpathia – un navire de la Cunard Line venu porter secours aux naufragés –, Ismay accusé de lâcheté. L’opinion internationale fut prompte à le condamner, avant même qu’il ait
pu expliquer son comportement. Uniquement parce qu’il avait sauvé sa vie.
    Pourquoi était-il devenu la cible privilégiée des journaux et, tout naturellement, le bouc émissaire des historiens ? L’une des réponses tient à un fait peu connu du public, qui résume assez bien la légende du
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