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Histoire De France 1715-1723 Volume 17

Histoire De France 1715-1723 Volume 17

Titel: Histoire De France 1715-1723 Volume 17
Autoren: Jules Michelet
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Project Gutenberg's Histoire de France 1715-1723, by Jules Michelet

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Title: Histoire de France 1715-1723
Volume 17 (of 19)

Author: Jules Michelet

Release Date: July 6, 2009 [EBook #29332]

Language: French

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HISTOIRE DE FRANCE
PAR
J. MICHELET
     
NOUVELLE ÉDITION, REVUE ET AUGMENTÉE
     
TOME DIX-SEPTIÈME
     
PARIS
LIBRAIRIE INTERNATIONALE
A. LACROIX & C ie , ÉDITEURS
13, rue du Faubourg-Montmartre, 13
     
1877
Tous droits de traduction et de reproduction réservés.
HISTOIRE DE FRANCE
PRÉFACE
§ 1 er .
    La Régence est tout un siècle en huit années. Elle amène à la fois trois choses: une révélation, une révolution, une création.
    I. C'est la soudaine révélation d'un monde arrangé et masqué depuis cinquante ans. La mort du Roi est un coup de théâtre. Le dessous devient le dessus. Les toits sont enlevés, et l'on voit tout. Il n'y eut jamais une société tellement percée à jour. Bonne fortune, fort rare pour l'observateur curieux de la nature humaine.
    II. Et ce n'est pas seulement la lumière qui revient; c'est le mouvement. La Régence est une révolution économiqueet sociale, et la plus grande que nous ayons eue avant 89.
    III. Elle semble avorter, et n'en reste pas moins énormément féconde. La Régence est la création de mille choses (les grandes routes, la circulation de province à province, l'instruction gratuite, la comptabilité, etc.). Des arts charmants naquirent, tous ceux qui font l'aisance et l'agrément de l'intérieur. Mais, ce qui fut plus grand, un nouvel esprit commença, contre l'esprit barbare, l'inquisition bigote du règne précédent, un large esprit, doux et humain.
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    La révolution financière est la fatalité du règne précédent. Chamillart, Desmarets, sous des noms différents, avaient fait du papier-monnaie. Nos colonies usaient dès longtemps d'un papier de cartes. Law n'inventa pas tout cela. Il n'imposa pas le Système . Au contraire, il hésita fort quand le Régent, in extremis , voulut user de cet expédient.
    Le mouvement fut immense, on peut le dire, universel. Un seul chiffre le montre: à la fin du Système, quand la plupart s'en étaient retirés, un million defamilles y étaient encore engagées, et apportèrent leurs papiers au Visa.
    En ce malheur, notons cependant une chose. Les banqueroutes anciennes, les violentes réductions de Mazarin, Colbert, Desmarets, furent sans consolation, des faits morts et stériles. Mais la catastrophe de Law fut de portée toute autre. Elle eut les effets singuliers d'une subite illumination. La France se connut elle-même.
    Des masses jusque-là immobiles, ignorantes, qui, comme les bas-fonds de l'Océan, n'avaient jamais su les tempêtes, les classes que ni la Fronde ni la Révocation n'avaient émues, cette fois levèrent la tête, s'enquirent de la fortune publique,—donc de l'État et du royaume, de la guerre, de la paix, des royaumes voisins, de l'Europe.
    Les lointaines entreprises de Law, sa colonisation, les razzias qu'on fit pour le Mississipi, obligent les plus froids à songer à l'autre hémisphère, à ces terres inconnues, comme on disait, aux îles . Dans les cafés qui s'ouvrent par milliers, on ne parle que des Deux-Indes . Le XVII e siècle voyait Versailles. Le XVIII e voit la Terre.
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    Le monde apparut grand, et ceci peu de chose. Nos nombreux voyageurs et les Jésuites eux-mêmes, montrant l'énormité de l'Asie, du Mogol et de l'empire Chinois, prouvaient que les Chrétiens sont une minorité minime. Les questions chrétiennes parurent minimes aussi. Pendant un an ou deux, elles furent parfaitement oubliées. Les disputes cessèrent. On put croire qu'il n'y avait plus ni Jansénistes ni Jésuites.
    Chose
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