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Guerre Des Gaules

Guerre Des Gaules

Titel: Guerre Des Gaules
Autoren: Jules César
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en bas, réussirent aisément
à briser la phalange des ennemis. Quand elle fut disloquée, ils
tirèrent l'épée et chargèrent. Les Gaulois éprouvaient un grave
embarras du fait que souvent un seul coup de javelot avait percé et
fixé l'un à l'autre plusieurs de leurs boucliers ; comme le
fer s'était tordu, ils ne pouvaient l'arracher, et, n'ayant pas le
bras gauche libre, ils étaient gênés pour se battre : aussi
plusieurs, après avoir longtemps secoué le bras, préféraient-ils
laisser tomber les boucliers et combattre à découvert. Enfin,
épuisés par leurs blessures, ils commencèrent à reculer et à se
replier vers une montagne qui était à environ un mille de là. Ils
l'occupèrent, et les nôtres s'avançaient pour les en déloger quand
les Boïens et les Tulinges, qui, au nombre d'environ quinze mille,
fermaient la marche et protégeaient les derniers éléments de la
colonne, soudain attaquèrent notre flanc droit et cherchèrent à
nous envelopper ; ce que voyant, les Helvètes qui s'étaient
réfugiés sur la hauteur redevinrent agressifs et engagèrent à
nouveau le combat. Les Romains firent une conversion et attaquèrent
sur deux fronts la première et la deuxième lignes résisteraient à
ceux qui avaient été battus et forcés à la retraite, tandis que la
troisième soutiendrait le choc des troupes fraîches.
    26. Cette double bataille fut longue et
acharnée. Quand il ne leur fut plus possible de supporter nos
assauts, ils se replièrent, les uns sur la hauteur, comme ils
l'avaient fait une première fois, les autres auprès de leurs
bagages et de leurs chariots. Pendant toute cette action, qui dura
de la septième heure du jour jusqu'au soir, personne ne put voir un
ennemi tourner le dos. On se battit encore autour des bagages fort
avant dans la nuit les Barbares avaient en effet formé une
barricade de chariots et, dominant les nôtres, ils les accablaient
de traits à mesure qu'ils approchaient ; plusieurs aussi
lançaient par-dessous, entre les chariots et entre les roues, des
piques et des javelots qui blessaient nos soldats. Après un long
combat, nous nous rendîmes maîtres des bagages et du camp. La fille
d'Orgétorix et un de ses fils furent faits prisonniers. Cent trente
mille hommes environ s'échappèrent, et durant cette nuit-là ils
marchèrent sans arrêt ; le quatrième jour, sans jamais avoir
fait halte un moment la nuit, ils arrivèrent chez les
Lingons ; nos troupes n'avaient pu les suivre, ayant été
retenues trois jours par les soins à donner aux blessés et par
l'ensevelissement des morts. César envoya aux Lingons une lettre et
des messagers pour les inviter à ne fournir aux Helvètes ni
ravitaillement, ni aide d'aucune sorte ; sinon, il les
traiterait comme eux. Et lui-même, au bout de trois jours, se mit à
les suivre avec toute son armée.
    27. Les Helvètes, privés de tout, furent
réduits à lui envoyer des députés pour traiter de leur reddition.
Ceux-ci le rencontrèrent tandis qu'il était en marche ; ils se
jetèrent à ses pieds et, suppliant, versant des larmes, lui
demandèrent la paix ; il ordonna que les Helvètes attendissent
sans bouger de place son arrivée : ils obéirent. Quand César
les eut rejoints, il exigea la remise d'otages, la livraison des
armes et celle des esclaves qui s'étaient enfuis auprès d'eux. Dès
le lendemain, on recherche, on rassemble ce qui doit être
livré ; cependant, six mille hommes du pagus Verbigénus, soit
qu'ils craignissent d'être envoyés au supplice une fois leurs armes
livrées, soit qu'ils eussent l'espoir que leur fuite, tandis qu'un
si grand nombre d'hommes faisaient leur soumission, passerait sur
le moment inaperçue, ou même resterait toujours ignorée, sortirent
du camp des Helvètes aux premières heures de la nuit et partirent
vers le Rhin et la Germanie.
    28. Quand César apprit la chose, il enjoignit
aux peuples dont ils avaient traversé les territoires de les
rechercher et de les lui ramener, s'ils voulaient être justifiés à
ses yeux ; on les ramena et il les traita comme des
ennemis ; tous les autres, une fois qu'ils eurent livré
otages, armes et déserteurs, virent leur soumission acceptée.
Helvètes, Tulinges et Latobices reçurent l'ordre de regagner le
pays d'où ils étaient partis ; comme ils avaient détruit
toutes leurs récoltes, et qu'il ne leur restait rien pour se
nourrir, César donna ordre aux Allobroges de leur fournir du
blé ; à eux, il enjoignit
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