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Frontenac_T1

Frontenac_T1

Titel: Frontenac_T1
Autoren: Micheline Bail
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où ils prirent part à de nombreux raids contre les Cinq Nations. Sans leur appui, la Nouvelle-France aurait probablement péri.
    Les Français bénéficiaient aussi de l’union de la Confédération abénaquise (Pentagouets, Abénaquis de l’Est, Micmacs et Pesmocodys). Leur activité militaire contre la Nouvelle-Angleterre, à l’époque de la guerre de la ligue d’Augsbourg et par la suite, constitua une aide considérable pour les Français d’Acadie.
    Les Algonquins et les Montagnais étaient, quant à eux, les alliés des Français depuis le début du XVII e siècle. La première de ces nations était cependant plus active dans la guerre contre les Iroquois et semblait plus attachée à l’alliance française.
2. Réseau anglo-amérindien
    Le réseau diplomatique anglo-iroquois avait pour nom le Covenant Chain (la Chaîne du Covenant), et regroupait à la fois les douze colonies anglaises, les cinq nations iroquoises (Agniers, Onneiouts, Onontagués, Goyogouins, Tsonontouans) et des tribus de la vallée de la rivière Hudson (Mohicans, Andastes). Cette chaîne d’alliance fut scellée à Albany en 1677. Il s’agissait d’un traité d’amitié remontant aux premiers pactes conclus entre les colons hollandais et les Amérindiens de l’Hudson, dans la première moitié du XVII e siècle. Quand les Anglais de New York se substituèrent aux Hollandais en 1664, la chaîne fut renouvelée pour inclure désormais les cinq nations iroquoises.
    Ce sont les Iroquois qui bénéficièrent d’un statut dominant au sein de cette alliance, et parmi ceux-ci, les Agniers jouèrent un rôle privilégié, de par leur proximité avec New York. En plus des avantages économiques dont profitaient toutes les parties, les Cinq Nations formaient alors une précieuse barrière de défense entre les colonies anglaises et la Nouvelle-France. Les Iroquois affrontèrent longtemps les Français en lieu et place des Anglais et leur servirent de bouclier. L’alliance iroquoise constituait aussi pour les Anglais une excellente voie de pénétration dans la région des Grands Lacs, revendiquée par les Français. C’était leur seul espoir de s’allier aux nations de l’Ouest.
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Caractéristiques de ce type d’alliance
    La traite des fourrures constituait l’activité économique majeure pour les colons comme pour les autochtones. C’est sur cette base que se cristallisaient les traités d’amitié et les pactes militaires, car il n’y avait pas de paix sans commerce, et à plus forte raison, il n’existait pas d’alliance sans relations économiques. Ce qui explique la crainte permanente dans laquelle vivait la Nouvelle-France vers la fin du XVII e siècle. Que ses alliés des Grands Lacs réussissent à commercer avec les Anglais d’Albany, et ce serait non seulement la perte d’associés économiques, mais aussi la désagrégation de leur alliance politique et militaire.
    L’ «esprit du don » des Amérindiens fondait ces relations nouvelles. Dans un contexte de rivalités et de méfiance, c’était par des échanges de biens et de personnes exprimés sur un mode de générosité mutuelle que se construisait la confiance réciproque entre partenaires. Une logique qui se traduisait par l’importance des présents que les Européens devaient offrir à leurs alliés. Cela pour signifier leur gratitude envers leurs hôtes amérindiens, les inciter à agir selon leurs intérêts, et surtout, les rendre débiteurs, afin qu’il relève de leur honneur de rembourser leurs dettes.
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Forces et faiblesses
    Pour la Nouvelle-France, ces alliances étaient la clé de la survivance en Amérique du Nord. Si le commerce des fourrures représentait l’âme de ce système, il formait aussi la base même de l’existence de la colonie laurentienne, qui dépendait directement des fournisseurs de fourrures pour sa survie. Aux profits économiques s’ajoutaient les avantages militaires, car les tribus des Grands Lacs, qui constituaient une force d’appoint névralgique, contribuèrent le plus à l’affaiblissement de la Confédération iroquoise. Les alliés apportaient aussi leur
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