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Dans l'ombre des Lumières

Titel: Dans l'ombre des Lumières
Autoren: Laurent Dingli
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Laurent Dingli
    Dans l’ombre des Lumières
    roman
    Flammarion
    Maison d’édition : Flammarion
    © Flammarion, 2010
    Dépôt légal : octobre 2010
    ISBN numérique : 9-782-0812-5463-3
    N° d’édition numérique : N.01ELIN000133.N001
    Le livre a été imprimé sous les références :
    ISBN : 2-978-0812-4348-4
    N° d’édition : L.01ELIN000202.N001
    206 167 mots
    Ouvrage composé et converti par Nord Compo
    Présentation de l’éditeur : « – Vous avez raison, le comte de Saint-Amant possède beaucoup d’ascendant sur les autres bagnards. Moi-même, en trente ans devcarrière, je n’ai jamais rien vu de tel.
– Mais alors, pourriez-vous me dévoiler l’identité de cet homme…
– L’histoire est tellement surprenante qu’il me faudrait des heures pour en reconstituer tous les détails.
Ils s’installèrent dans la petite pièce attenante au salon. Le valet leur servit du cognac pendant que Saint-Gilles se pelotonnait dans un fauteuil, les oreilles dressées, les yeux grands ouverts.
– Saint-Amant… Monsieur le comte de Saint-Amant… répéta le commissaire en expirant de larges bouffées de tabac, l’affaire est incroyable en effet. Elle défraya la chronique il y a bientôt dix ans… À cette époque vous étiez trop jeune. Si je n’avais lu moi-même toutes les minutes du procès, j’aurais cru à quelques scènes de roman. Et pourtant… »
Au mois d’août 1825, un aristocrate philanthrope, André de Saint- Gilles, visite pour la première fois le bagne de Brest. Il y découvre un vieux forçat que les autres prisonniers entourent avec respect. Qui est cet homme étrange qu’on appelle le comte de Saint-Amant ? Un roi des gueux, un voleur, un assassin ? Il faut remonter trente-six ans plus tôt, en 1789, pour découvrir la clef de l’énigme. Ce roman n’est pas seulement une fresque sur la Révolution française, mais avant tout une rencontre avec le Mal.
Création Studio Flammarion
Détail d’un portrait de général de l’armée française par H.-F.-E. Philippoteaux © Paris - Musée de l’Armée, Dist. RMN / image musée de l’Armée.
Laurent Dingli a déjà publié chez Flammarion des grandes biographies consacrées à Louis Renault et Robespierre, saluées par la critique, et un roman Une pureté sans nom.
    Du même auteur
    Biographies
    Colbert, marquis de Seignelay, Perrin, 1997
    Louis Renault , Flammarion, 2000
    Robespierre , Flammarion, 2004
    Roman
    Une pureté sans nom , Flammarion, 2007

À ma belle-mère, Anne-Marie
    À mon père, Albert

Vivre sa vie comme un imbécile, ce n’est pas bien malin, mais la vivre avec finesse, avec art, tromper tout le monde et n’être trompé par personne, voilà le vrai problème, le vrai but.
    Nicolaï Vassilievitch Gogol,
    Les Joueurs .

1
    Aux portes du bagne
    Brest, le 16 août 1825

I
    Le vent faisait claquer les cordages sur la mâture des vaisseaux, fouettant les carènes, raidissant les amarres, gonflant dangereusement les quelques voiles que les matelots n’avaient pas eu le temps de ramener. Dans le port, une forêt d’artimons, de vergues et de misaines, se balançait au gré de la houle. Le ciel était bas, chargé d’embruns ; la mer, agitée, se teintait de nuances métalliques. Un rayon de soleil, chétif, dérisoire, illuminait parfois le jaillissement rapide et cadencé de l’écume, rehaussant par contraste la couleur plombée des vagues, comme autant de saillies obscures coiffées de cotonnades.
    André de Saint-Gilles ramena le col de son manteau et réajusta son haut-de-forme pour se protéger des intempéries. Il s’accoutumait difficilement aux changements rapides du temps ; c’était la première fois qu’il séjournait à Brest. La veille encore, il était descendu de la diligence, face au 44 de la rue d’Aiguillon, le dos courbé et les membres endoloris. Malgré la fatigue, il avait assisté aux réjouissances du 15 août. Le soleil était alors éclatant, le ciel écrasé de lumière évoquait une aquarelle aux teintes pâles et monotones. De l’autre côté de la rade, une brume de chaleur formait une longue colonne blanche dont la silhouette pommelée décorait le sommet des falaises. Une fois ses affaires déposées à l’Hôtel de Provence , Saint-Gilles s’était mêlé à la foule pour admirer le défilé des troupes de marine, la chamarrure des uniformes, les costumes prétentieux des notables et les chapeaux des quelques élégantes qui singeaient, avec retard, la mode parisienne.
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