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C'était de Gaulle - Tome II

C'était de Gaulle - Tome II

Titel: C'était de Gaulle - Tome II
Autoren: Alain Peyrefitte
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s'aligner sur les Anglo-Saxons !...
    1 C'est de ce salon, situé au premier étage, que le Général a fait son bureau, précédé du salon des aides de camp, qui le sépare de la salle du Conseil des ministres. Le Salon doré restera le bureau de Georges Pompidou et de François Mitterrand. Mais ni Alain Poher pendant ses deux intérims, ni Valéry Giscard d'Estaing ne voudront s'y installer.
    2 Olivier Guichard (chargé de mission auprès de lui), François-Xavier Ortoli (directeur de cabinet), Simonne Servais (attachée de presse), Pierre Juillet (conseiller technique).
    3 André Bergeron, secrétaire général de Force ouvrière, entretenait avec Georges Pompidou des relations cordiales.
    4 La Guinée, après avoir voté non au référendum de septembre 1958 et rompu avec la France, s'était enfoncée dans la misère.
    5 Voir chapitre suivant.
    6 Musset : « Mon verre n'est pas grand, mais je bois dans mon verre », Flers et Caillavet, Le Roi, acte II, scène 5 : « Mon verre n'est pas grand, mais je couche dans mon lit. »
    7 Proposition du Président Kennedy, en décembre 1962, tendant à regrouper les forces nucléaires britannique et française avec une partie de la force américaine, tout en y associant les Allemands, mais en plaçant l'ensemble sous commandement américain. À Nassau, dans les Bahamas, le Premier ministre britannique Macmillan avait aussitôt accepté de mettre la force britannique dans ce système, en échange de la livraison de fusées Polaris.
    8 Il ne l'a repris publiquement que deux ans après, dans sa conférence de presse du 4 février 1965.
    9 Voir tome I, p. 357 sq.
    10 Secrétaire d'État aux Affaires étrangères.

Chapitre 2
    « SI C'EST LA GUERRE, NOUS LA FERONS AUX CÔTÉS DES AMÉRICAINS »
    Pourtant, il n'y a pas trois mois, pendant la crise de Cuba, le Général s'était montré l'allié des Etats-Unis le plus empressé.

    Au Conseil du 24 octobre 1962, Couve fait un long exposé, pour une fois captivant, sur l'affaire de Cuba : « Nous avons frôlé depuis quatre jours la troisième guerre mondiale. Nous avons été prévenus dimanche matin que Dean Acheson 1 arrivait à Paris et désirait s'entretenir le jour même avec le général de Gaulle, avant de tenir une réunion de l'OTAN à 22 heures. Le gouvernement des États-Unis avait les preuves de la présence de 20 bombardiers Ilyoutchine, de 40 Migs 21, de rampes de lancement pour des engins à tête nucléaire qui seraient capables d'atteindre la totalité du territoire des États-Unis.
    « Les Anglais et l'Europe des Six se sont bornés à exprimer une grande inquiétude. Le général de Gaulle est le seul à avoir marqué aussitôt sa totale solidarité.
    « Vingt-cinq cargos soviétiques, accompagnés de sous-marins, se dirigent vers Cuba : des incidents sérieux ne sont pas exclus.

    « Si les Américains cédaient sur Cuba, il faudrait céder sur Berlin »
    GdG (grave). — Dean Acheson m'a apporté une lettre de Kennedy. Il m'a donné un paquet de photos aériennes. J'ai regardé les deux premières, où l'on voyait nettement des avions très modernes et des emplacements de missiles, et lui ai rendu le tout. Il m'a dit que les Américains ne pouvaient pas admettre que ça dure.
    « J'ai répondu que la France ne désapprouverait pas les États-Unis de prendre des mesures contre cette menace. Ils ont bien demandé l'aide du Conseil de sécurité, mais ça ne sert à rien ; je lui ai pourtant promis que nous les aiderions dans cette enceinte.
    « Les répercussions sur la sécurité européenne sont évidentes. Si les Américains cédaient sur Cuba, il faudrait céder sur Berlin. Là, ce serait une décision à prendre entre alliés. Si les intérêts de la France sont respectés en Europe comme nous aurons respecté ceux des États-Unisen Amérique, nous ne sortirons pas de l'OTAN. (Comme aux échecs, il cherche toujours à imaginer deux ou trois coups d'avance.)
    « Jusqu'où les Soviets vont-ils aller ? Les Américains ne nous ont pas consultés, mais seulement informés. Nous avions préconisé, en septembre 58, des consultations entre les trois plus grands alliés, pour des risques au-delà du territoire couvert par l'Alliance, ce qui est à présent le cas. La preuve est faite que nous avions raison de le proposer et que les Américains ont eu tort de le refuser.
    « Nous avons décidé de nous-mêmes de manifester notre solidarité. (Nous, c'est "moi et la France".) Cuba ne fait pas partie de la zone de
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